AIn Abassa Un hôpital psychiatrique en détresse L'hôpital psychiatrique de Aïn Abassa, situé à quelque 20 km au nord-ouest de Sétif, est secoué par un conflit qui oppose le directeur au personnel administratif et paramédical. Une guéguerre à la limite du ridicule et dont un établissement psychiatrique de surcroît se serait volontiers passé, au risque d'aliéner, sans jeux de mots, les véritables problèmes qui le minent, et ils sont nombreux. D'une capacité de 240 lits et inauguré en 1986, il croule sous le poids d'un sureffectif car, en plus des patients de la wilaya de Sétif, il accueille ceux de Mila, Bordj Bou-Arréridj, Béjaïa et Batna. Le nombre est nettement insuffisant pour une structure de ce genre qui devient exiguë et qui est loin de répondre aux normes. Construit sur une terre agricole qu'on nommait, jadis, les 40 hectares par rapport à son rendement céréalier, son emplacement a fait tiquer plus d'un, car jugé inadéquat. Erigé dans un site argileux propice aux glissements de terrain, le résultat ne s'est pas fait attendre : fissuration des murs, chaussées et voies, affaissement du dallage, effondrement du réseau d'assainissement… Les malades, faute d'espace, sont entassé pêle-mêle et accentuent le problème d'hygiène. Cette structure située en zone rurale, comme si on voulait éloigner une plaie pour répondre aux préjugés, la maladie mentale est une maladie comme les autres et sa prise en charge nécessite plus de soin, d'attention et d'humanisme. La région étant dépourvue de gaz naturel et réputée pour ses hivers rigoureux et neigeux, la facture mensuelle de gaz-oil frise les 50 millions de centimes. La quasi-totalité du personnel réside au chef-lieu et confrontée au problème du transport, surtout pour le personnel féminin. Cela a ajouté à la tension tendue entre le chef de l'établissement et les travailleurs. Ces derniers le contestent, pour le choix des recrutements, ainsi que son chef du personnel, arguant qu'il favorise le recrutement de “retraités” au détriment des jeunes, plus diplômés et éternels chômeurs. Le responsable de cette structure répond que ces accusations sont gratuites et ne reposent sur aucun fondement. Entre-temps, ce sont les malades qui pâtissent d'une situation qui perdure depuis les années 2000. Farid Benabid Des élèves de Tizi Ouzou à Sétif One centaine d'élèves des CEM Mouloud-Feraoun et Aït Saâda de Tizi Ouzou, encadrés par leurs professeurs, effectuent, depuis hier, une visite de trois jours dans la wilaya de Sétif. Les hôtes de l'antique Sitifis auront l'occasion de visiter Djemila (Cuicul) aujourd'hui mardi. Les directeurs des CEM Aït Saâda de Tizi Ouzou et des Frères-Dahmane de Djemila procéderont, dans l'après-midi, à la signature d'un protocole de jumelage en présence des directeurs de l'éducation des deux wilayas. Demain mercredi, les enfants du Djurdjura visiteront le Musée national d'archéologie de Sétif, le nouveau pôle universitaire qui est un véritable joyau architectural, le parc d'attractions ainsi que d'autres jardins… La délégation, qui représente les élèves de la wilaya de Tizi Ouzou, assistera à des activités artistiques et culturelles préparées par les élèves de Halitim Ali (5 Fusillés). Rappelons que cet établissement est jumelé avec plusieurs établissements scolaires en Algérie et à l'étranger. Dernièrement, le CEM a reçu une délégation d'élèves d'un lycée à Rennes (France). Le dernier protocole de jumelage dudit CEM a été signé le 17 janvier de l'année en cours à Tizi Ouzou. Faouzi Senoussaoui