Invité du club Excellence MDI, Chakib Khelil, ministre de l'Energie et des Mines, a répondu à une question d'actualité : “Sommes-nous entrés dans un cycle durable de pétrole cher ?” Selon lui, il convient de tirer les leçons du passé, c'est-à-dire des chocs pétroliers de 1986 et de 1998. Le concept de base est que la demande pétrolière est liée à la croissance économique. En 1998, les prix du pétrole ont chuté à cause de la crise asiatique qui a entraîné une récession. La demande sur le pétrole diminue en récession et partant, les prix baissent. Aujourd'hui, la situation est tendue. Très peu de pays producteurs ont un surplus de capacité. On est en flux tendu. Cela crée une situation d'instabilité. N'importe quel problème a un impact sur la situation des prix. Les facteurs géopolitiques jouent un rôle important. Les prix du pétrole, a-t-il soutenu, peuvent dégringoler en cas de récession, en cas de catastrophe politique… Le ministre de l'Energie et des Mines a laissé entendre qu'un baril à 9 dollars est possible. C'est donc l'incertitude sur les prix au cours des prochaines années, d'où la nécessité de diversifier l'économie nationale. Ce qui est certain, c'est que l'Algérie engrangera des recettes pétrolières importantes en 2006. En 2007, c'est l'inconnue. On sera fixé à la fin de l'année, a-t-il ajouté. N. R.