Rien n'a été encore annoncé officiellement quant à la tenue ou pas de la 10e édition de la fête de la poterie à Maâtkas, mais tout porte à croire que le rendez-vous n'aurait pas lieu cette année. En effet, c'est depuis les évènements du Printemps noir en 2001 que cette grande fiesta n'a plus revu le jour. Le principal argument avancé alors était le deuil que toute la Kabylie observait à l'époque. Puis vint l'autre argument, l'absence du minimum de conditions sécuritaires. Ce qui fait que les élus n'osent plus s'aventurer à l'organiser tant que la Sûreté de daïra n'est pas encore opérationnelle. Il convient de rappeler que toutes les éditions ayant eu lieu auparavant ont été à la hauteur de par l'engouement populaire que l'événement suscitait. Du beau monde affluait de toute la Kabylie et des quatre coins du territoire national. Toutes les éditions sont organisées durant le mois de mai ou celui de juin. Les préparatifs débutaient quelquefois six mois avant l'événement. C'est pour cette raison que tout le monde est unanime aujourd'hui à affirmer que la 10e édition n'aura pas lieu. Car rien n'a été entamé ni décidé pour l'heure. Pour mémoire, le comité d'organisation des festivités se créait en collaboration avec les comités de village et les associations culturelles. Aujourd'hui, aucun comité n'a vu le jour, chose qui confirme la non-tenue ou le report de la fête. En somme, Maâtkas, qui était la capitale kabyle de la poterie, est en passe de perdre, hélas, cette consécration au détriment, peut-être, d'une autre circonscription. Aujourd'hui, la responsabilité de la probable disparition de la fête de la poterie est partagée entre les pouvoirs publics et la société civile. Pour parler actuellement de cette manifestation, il conviendrait de lui coller l'adjectif de la “défunte” fête de la poterie. Quel gâchis ! Merzouk OUZIANE