Le ministre de l'Industrie, Mahmoud Khoudri, a qualifié, hier, le partenariat entrepris entre Sider et l'indien Mittal Steel d'“expérience positive, même s'il n'est pas encore temps de faire une évaluation exhaustive et objective” de la joint-venture constituée par les deux sociétés. Le ministre, qui intervenait à l'ouverture, à l'hôtel Sofitel d'Alger, des travaux de la 35e assemblée générale de l'Union arabe du fer et de l'acier, a estimé que “le développement extraordinaire de la production de cette société mixte est en soi un résultat positif, non seulement pour le partenaire étranger, mais aussi pour la partie algérienne”. Dans son intervention, M. Khoudri n'a pas manqué de rappeler le choix de l'Algérie de s'insérer dans “un processus de partenariats internationaux et l'ouverture au profit du secteur privé dans le but de développer cette industrie”. Il a affirmé que la sidérurgie est appelée, dans notre pays, à jouer “un rôle primordial pour satisfaire la demande croissante pour la réalisation des grands projets de travaux publics, de logements, de construction de barrages, d'autoroutes et de chemins de fer, dans le cadre du programme de soutien à la croissance décidé par le président de la République”. La rencontre d'hier a permis de faire le point sur l'état du secteur de la sidérurgie et de la métallurgie dans les pays arabes, l'évolution de la production et des importations et exportations, ainsi que les perspectives qui s'offrent aux opérateurs de la branche. L'Algérie produit annuellement plus de 1,66 million de tonnes de fer brut. En termes de produits finis, Mittal Steel s'adjuge la cinquième place dans le monde arabe après l'égyptien Edekhila, les sociétés saoudienne, libyenne et marocaine de production d'acier. La production de la société mixte algéro-indienne est évaluée, en 2005, à 865 000 tonnes, alors que la production arabe avoisine les 16 millions de tonnes. Et sur ce résultat, le pays maghrébin n'assure que 18% de la production arabe d'acier. Mais, comparativement aux échanges mondiaux de fer et d'acier, la production arabe constitue une goutte d'eau dans un océan. En effet, la production mondiale avoisine les 1,250 milliards de tonnes, alors que les exportations sont estimées à quelque 700 millions de tonnes. En termes de consommation, la Chine est au premier rang avec pas moins de 131 millions de tonnes englouties chaque année. Hamid S.