Le programme de distribution d'eau potable, dans la ville des Ponts, laisse perplexe plus d'un et suscite beaucoup d'interrogations, notamment au niveau des quartiers populaires. Les habitants de l'avenue Souidani-Boudjemaâ, au centre-ville de Constantine, à l'instar d'autres, ne savent plus quelle instance est habilitée à répondre, objectivement, à leurs doléances, du fait que celles à qui ils se sont adressés, jusqu'à présent, semblent “pratiquer” un seul et même refrain. Le mécontentement des ménages réside, en effet, dans le fait que la distribution de l'eau potable dans ce quartier est irrégulière et se fait, de plus en plus, rare. “Les deux derniers mois, l'eau potable a coulé dans nos robinets, une fois tous les 6 jours. Et avec un peu de chance, une fois tous les quatre jours”, nous explique un résident. Si le programme de distribution était respecté dans les autres quartiers de la périphérie, il n'y aurait pas de problème. De même que dans certains quartiers résidentiels, l'eau coule H24 ! “Lorsqu'on s'adresse aux services de l'ADE (ex-Epeco), ils nous servent, à chaque fois, la même réponse. Soit qu'une conduite ou une canalisation a éclaté quelque part, et qu'ils sont en train de la réparer ou alors qu'ils sont contraints de respecter le cahier des charges. Pendant ce temps-là, l'hygiène laisse à désirer”, dira un autre. Cependant, si l'on se réfère aux récentes directives du wali de Constantine, qui a déclaré que la population devrait, impérativement, être ravitaillée en eau potable, au moins une fois tous les deux jours et ce, en attendant de l'être 24 heures sur 24, on est en droit de se poser des questions sur la réalité de l'application de cette directive. LYNDA NACER