Le wali de Tizi Ouzou a effectué, avant-hier, une visite de travail dans la commune d'Iboudrarène, en commençant par le village de Tassaft pour toucher au secteur de l'éducation (école primaire, cantine scolaire). La région aspire à la réalisation d'une cité de 44 logements. Au village d'Ath Budrar, la délégation s'est enquise des préoccupations des jeunes : un espace culturel, salle de sport et studio d'enregistrement. Le cortège officiel bifurque en chemin sinueux vers Aït Daoud pour inaugurer une mosquée qui a 24 ans d'âge depuis son implantation en 1982. Elle sera baptisée, à l'occasion, Mohamed Benaïssa, dit chikh El Kamkoum. “Nous allons joindre l'utile à l'agréable en aménageant une partie en espace culturel, notamment une bibliothèque pour soustraire les jeunes de la délinquance”, rassure le wali. “L'opportunité sera pleinement opérationnelle en 2007”, ajoute-t-il. À l'école primaire du même village, les officiels inaugurent une cantine où tout le monde s'est attablé autour d'un couscous au mouton, un régal digne d'une hospitalité régionale. À Aït Saâda, deuxième village de Yattafene, la délégation s'est rendue d'abord au CEM. On y découvre une infrastructure exiguë en forme de dédale. Une cantine qui ne fonctionne toujours pas (réformée, non conforme, rejetée par le CTC…). Une grotte à risque constant. Répondant aux doléances de Mme la directrice du CEM, le wali dit : “On ne peut plus accorder de budget comme ça, il convient d'inscrire carrément un établissement pour peu qu'une assiette soit dégagée.” Au chef-lieu de Yattafene, la délégation inspecte les travaux d'extension du siège de l'APC. Un autre projet colossal semble effrayer les responsables, le canal de protection des bâtis, gabions et béton. “Le coût estimé à 30 milliards de centimes rentre dans un programme pluriannuel”, selon le wali. “Il faudrait délimiter des endroits inconstructibles et en sécuriser d'autres.” Par ailleurs, à Beni Yenni, on présente d'abord l'auberge des jeunes rafistolée mais, à en croire des élus locaux, elle devrait être un peu plus ouverte au mouvement associatif qui en a besoin. D'autres infrastructures sont inaugurées, à l'exemple de l'unité de soins (UDS) et des cantines scolaires. En outre, d'autres projets pourraient voir le jour à condition d'en offrir une assiette. Encore un épineux problème. La maison de jeunes Keddache-Ali verra-t-elle son extension verticale ? En tout état de cause, on n'arrête pas de fonctionner avec nos moyens du bord ; en attendant des améliorations vont-elles venir à la rescousse ? Un tas de questions qui nécessiteraient beaucoup d'argent ! LIMARA B.