La localité de Takhemaret, à 90 km au sud-ouest de Tiaret, vit, depuis quelque temps déjà, au rythme d'un désagrément spécifique caractérisé par le vol de câbles électriques, notamment ceux alimentant le douar Tazega, connu pour sa vocation maraîchère. En effet, alimentée par quatre câbles, cette zone fut, selon le président de l'Association des agriculteurs, Ahmed Wahid, à moitié délestée en février dernier avant que les agriculteurs n'eussent décidé de réparer le mal avec leurs propres moyens et ce, en dépit de plusieurs plaintes émises aux autorités concernées. Mais le mal ne fut guère estompé puisque ces accessoires furent, encore une fois, l'objet d'un sabotage à la mi-mars, laissant ainsi la population exposée à différents aléas, voire le défaut d'alimentation en énergie électrique et le risque d'électrocution. Notre interlocuteur n'a, cependant, pas manqué d'étaler toute l'inquiétude des agriculteurs qui voient aujourd'hui leurs récoltes, fruitières et maraîchères, menacées par un étouffement avéré, sachant que les motopompes sont tacitement mises à l'arrêt. Par le biais d'une correspondance adressée au wali de Tiaret, et dont nous gardons une copie, cette association fait état d'environ soixante-dix hectares moyennant des milliards de centimes qui risquent d'être voués à un préjudice gratuit. Plus loin, il est aussi fait état de l'indifférence caractérisée des responsables locaux, notamment celui de l'agence Sonelgaz de Frenda qui a fait la sourde oreille devant une telle situation bien que saisi à plusieurs reprises. Pour sa part, le directeur régional de la Sonelgaz impute une part de responsabilité aux citoyens de la région en prenant pour paradoxal le fait que les câbles soient volés au vu et au su de tous. “Notre institution est pénalisée au même titre que les plaignants”, devait-il marteler en expliquant sa réaction par le préjudice causé à la Sonelgaz et qui se chiffre à plus de cinq milliards de centimes pour cette seule bourgade. R. SALEM