L'audience aura lieu lors de la prochaine session criminelle qui débutera en mars 2003. Le procès de l'affaire Cosider qui devait avoir lieu hier devant le tribunal criminel d'Alger a été reporté. Ce report est dû notamment à la défense qui a réclamé la présence des experts et surtout ceux de l'IGF (Inspection générale des finances). Pour l'heure, les avocats de la défense espèrent une application stricte de la loi. “Nous avons déposé un mémoire en vue de la cessation des poursuites en application de la loi 01-09 du 26 juillet 2001 qui a abrogé les articles du code pénal sur la base desquels sont poursuivis les 4 cadres de Cosider”, déclare M. Bellarif Tayeb. Pour rappel, l'affaire Cosider avait défrayé la chronique en janvier 1999, lorsque maîtres Tayeb Bellarif et Miloud Brahimi avaient exhibé, lors d'une conférence de presse, un document qualifié de “faux, confectionné par les experts de l'IGF pour charger M. Remli, directeur des approvisionnements de Cosider”. Les mêmes avocats ont remis au représentant de l'ONU à Alger un mémorandum destiné au Comité des droits de l'Homme des Nations unies. Une plainte pour faux et usage de faux a été déposée contre les experts de l'IGF. Cette action en justice a abouti à un non-lieu. Selon les avocats de la défense, la présence des experts de l'IGF sera l'occasion pour que toute la lumière soit faite sur ce dossier considéré comme faisant partie de l'opération “chasse aux sorcières”, initiée par M. Ouyahia, alors ministre de la Justice, contre les cadres des entreprises publiques. La présence au tribunal de M. Chettih n'est pas passée inaperçue. L'ex-PDG de Sider, lui aussi impliqué dans une affaire de détournement, puis blanchi, a tenu à apporter son soutien moral aux accusés. S. I.