Lors d'une conférence-débat tenue, vendredi matin à l'université de Ferhat-Abbès, entre certaines figures du football national, notamment ceux ayant fait partie de la fameuse équipe du FLN, le ministre de la jeunesse et des sports, M. Yahia Guidoum, a déclaré qu'il compte d'ici quatre ans constituer une équipe nationale qui “représentera les couleurs nationales comme ce fut le cas pour celles de l'équipe FLN”. Poursuivant sur ce même registre, il fustige ceux “qui mettent a profit les attentes des jeunes pour construire des palais” et “ceux qui, à partir de la capitale s'imaginent détenir le monopole de la gestion du football national en utilisant le burnous de Blatter”. Dans son discours, l'ancien chef du département de la santé a justifié ses dires en évoquant notamment les tractations de fin de saison, les matches truqués et les basses combines qui permettent aux prédateurs de s'enrichir sur le dos de la jeunesse algérienne. Evoquant le point essentiel pour bâtir cette équipe nationale notamment après le recrutement d'un DTN en la personne de Peter Schnittger et de l'entraîneur français Jean-Michel Cavalli, il donnera un aperçu des plus sceptiques concernant les entraîneurs locaux, “nous n'avons pas d'entraîneur capable de monter une bonne équipe nationale. C'est pour cela que nous avons fait appel à un instructeur étranger. Nos entraîneurs sont attirés uniquement par le gain. Il y en a même qui changent quatre à cinq fois par saison en amassant jusqu'à un milliard de centimes sans avoir rien fait. Il y aura en tout cas un statut qui mettra fin à toutes les magouilles et définira le rôle de chacun”. Prenant la parole, Rachid Mekhloufi s'adressera au premier responsable des sports pour lui demander de donner plus d'importance aux jeunes catégories, non sans omettre de souligner qu'il existe des entraîneurs algériens, qu'on veut à tout prix déprécier, pouvant bâtir une équipe nationale qui défendra au mieux les couleurs nationales, “nous sommes prêts a vous aider si vous le désirez”, a déclaré pour sa part Mekhloufi. Ce dernier a donc marqué son opposition par rapport à la démarche du MJS. F. R.