Le ministre de la Jeunesse et des Sports, Yahia Guidoum, a révélé dimanche soir, lors du forum d'El Youm, que les présidents de fédération en exercice n'auront plus droit de briguer un second mandat comme le stipule, du reste, le tout nouveau décret exécutif fixant les modalité d'organisation et de fonctionnement des fédérations sportives, adopté mercredi dernier par le Conseil de gouvernement. Ce décret n'est pas encore applicable, car il n'a pas été pour le moment publié au Journal officiel. “Selon ce décret, les présidents de fédération nationale ne pourront plus déposer leur candidature pour un second mandat successif”, a déclaré le premier responsable du MJS. Est-ce là une manière pour Guidoum de rappeler au président de la Fédération algérienne de football (FAF), Raouraoua, qu'il ne pourra pas, en prévision de la prochaines assemblée générale élective prévue le 22 décembre prochain, se porter candidat à sa propre succession ? Tout porte, en tout cas, à le croire, dans la mesure où Guidoum a critiqué, à plusieurs reprises, la situation du football algérien et le travail de l'actuel bureau fédéral et ce, en dépit des moyens financiers mis à sa disposition (141 milliards de dinars en quatre ans). Il convient de souligner, à ce titre, que Raouraoua avait annoncé sa décision de ne pas briguer un second mandat. Certains cerclent n'écartent pas, néanmoins, l'hypothèse d'une probable candidature de Raouraoua, car des motions de soutien commencent d'affluer de toutes parts, le priant de poursuivre sa mission. L'ex-ministre de la Santé a annoncé, également, que le MJS désignera désormais le tiers de la composante de l'assemblée générale des fédérations. “Et je ne pense pas que cela nous causerait des problèmes avec les fédérations internationales, du fait que le président de fédération sera élu dans le strict respect des règles démocratiques”, a-t-il rassuré. Selon l'orateur, les fédérations nationales sont tenues désormais de réserver 20% de leurs budgets à la formation. En abordant le sujet de la sélection nationale de football, Guidoum a indiqué qu'elle sera dotée d'un staff technique étranger. Idem pour les clubs de la DI et DII pour lesquels le MJS compte engager 16 entraîneurs étrangers, qui auront pour mission la formation des jeunes talents notamment. Avant de clore, Guidoum a affirmé vouloir à tout prix réussir sa mission de redynamisation du sport en général et du football en particulier. “Si je ne réussis pas, je partirais”, a-t-il lancé. KAMEL YAMINE