À l'issue d'une marche et d'un sit-in qu'ils ont organisés hier, les étudiants de l'institut d'architecture de l'université Mouloud- Mammeri de Tizi Ouzou ont assiégé le siège de la direction des œuvres universitaires, où ils ont pris en otage sa première responsable. À travers leur action, les étudiants exigent de cette responsable le retrait des plaintes qu'elle a déposées à l'encontre de cinq représentants du comité des étudiants qui ont, mentionnent-ils dans leur déclaration, “tenu une action purement syndicale en réponse à un état de dégradation avancée au sein de leur cité”. Selon les membres du comité local des étudiants, le motif de ces plaintes est la destruction de biens publics alors qu'en réalité, expliquent-ils, il n'y avait aucune destruction puisque les étudiants ont procédé simplement à la fermeture de l'administration de la cité (ex- habitat) qui n'est plus, ajoutent-ils, au service de l'étudiant. Mais, en réalité, cette affaire de plainte n'est que la goutte qui a fait déborder le vase. Les étudiants disent qu'ils font, depuis quelque temps, l'objet d'une vaste campagne d'intimidation, faite d'agressions, de menaces et de traduction d'étudiants devant le conseil de discipline et ce, pour étouffer tout mouvement syndical. Et c'est pour cela d'ailleurs qu'ils revendiquent le départ du responsable de la sécurité au niveau de l'université, celui du directeur de la cité de l'Habitat en plus du cette responsable, prise en otage. Rencontrés hier, devant le siège des œuvres universitaires, les représentants du comité des étudiants ont déclaré que “la directrice, prise en otage dans son bureau, ne sera libérée qu'une fois nos revendication satisfaites”. “Nous occuperons ce siège autant de temps qu'il faudra et nous comptons nous réunir demain pour organiser d'autres actions d'envergure, si nos revendications n'étaient pas satisfaites”, ont-ils ajouté. Il était, par contre, impossible de se frayer un chemin parmi les nombreux étudiants qui ont occupé le bureau de la directrice en question pour recueillir sa déclaration. SAMIR LESLOUS