L'université Mouloud-Mammeri renoue, ces jours-ci, avec la protestation estudiantine. Les campus sont pratiquement, tous, paralysés par une grève générale improvisée par les comités autonomes. Des affrontements entre les étudiants et agents de sécurité, qui sont intervenus au moment où les étudiants allaient occuper le siège de la direction régionale des oeuvres universitaires de Hasnaoua, ont été enregistrés. Pas moins de cinq blessés ont été dénombrés. Les hostilités ont commencé, selon certains témoins oculaires, durant la soirée de samedi. Hier, à l'heure des cours, la communauté estudiantine a décidé d'entreprendre une action de terrain pour manifester son ras-le-bol. Il s'agit d'une imposante marche qui a rassemblé des milliers d'étudiants ayant battu le pavé du campus de Bastos jusqu'à Hasnaoua où un rassemblement a été organisé devant la bibliothèque centrale. Lors des prises de parole, les intervenants ont dénoncé, de manière virulente, les attitudes et les agissements de la responsable de la DOU qui n'a, selon eux, «rien trouvé de mieux que d'actionner ses agents de sécurité pour agresser des étudiants qui ne revendiquent que leurs droits légitimes». Son départ est réclamé par les manifestants. L'atmosphère paraissait tendue, hier, durant toute la journée où, à tout moment, un dérapage était perceptible dans la mesure où les protestataires ne voulaient pas lâcher prise. Une délégation a été dégagée pour prendre attache avec le wali. Dans le cas où leurs revendications ne sont pas satisfaites, les protestataires comptent radicaliser leurs actions. L'on s'attend ainsi, encore à des journée d'effervescence à l'université Mouloud-Mammeri de Tizi Ouzou.