Une délégation du Haut-Commissariat de l'ONU pour les droits de l'homme est arrivée, dans la nuit de samedi à dimanche, aux camps de réfugiés sahraouis, dernière étape d'une visite dans la région entamée, la semaine passée, dans les territoires occupés du Sahara occidental. En marge des rencontres avec les officiels, son président Christophe Girod a déclaré, hier, que sa mission a été “très courte” et parsemée de “quelques problèmes”. “Les gens qui désiraient nous rencontrer ont eu parfois quelques problèmes que nous avons dû régler, mais au moins cela nous a permis d'avoir une image de la situation des droits de l'homme au Sahara occidental”, a-t-il déclaré. Quoique présent dans la capitale sahraouie occupée, Al-Ayoune, le représentant de l'ONU a révélé que ni lui ni ses collègues n'ont pu voir les manifestations qui s'y déroulaient, car ils n'étaient pas “sur place”. Il a enfin indiqué qu'il remettra “un rapport” à la commissaire sur les droits de l'homme à la fin de la mission, c'est-à-dire après le 23 mai, date de leur départ des camps de réfugiés. De son côté, M'hamed Khadad, membre du secrétariat national, coordinateur avec la Minurso, a souligné que “la négation du droit et le déni de justice” sont les principales causes du prolongement des souffrances du peuple sahraoui. Il s'est dit aussi déçu de voir traiter l'agresseur et l'agressé “sur un pied d'égalité”, alors que le Maroc a envahi et occupé illégalement un territoire non autonome. Pour rappel, le président de la Rasd a interpellé, la veille de l'arrivée de la délégation, le secrétaire général de l'Onu, dans une lettre lui demandant de mettre en place un “mécanisme onusien” pour faire respecter les droits de l'homme dans les territoires sous occupation marocaine. H. A.