La compagnie française d'assurance crédit à l'exportation (Coface) a revu à la baisse, indique son chargé de l'intelligence marketing Guy Debaux, son appréciation du risque Algérie qui est passé de la catégorie B à A4 sur une échelle de 7. Ce classement est considéré, a-t-il confié, positif puisqu'il reflète un retour à la stabilité politique et sécuritaire en Algérie. La Coface travaille, actuellement, en collaboration avec la compagnie algérienne de garantie des exportations (Cagex) en vue d'établir les primes d'assurance applicables aux entreprises françaises activant sur le marché algérien, a-t-il souligné. Il a affirmé que “la Coface ne dispose pas aujourd'hui, d'une base de données fiable et actualisée sur les entreprises algériennes”, tout en relevant que “nous ne disposons pas d'informations sur certaines entreprises algériennes notamment celles proposées à la privatisation”. La Coface a établi, dira-t-il, plusieurs critères dans l'appréciation du risque pays dont le niveau d'endettement, la stabilité des prix, l'environnement social et économique, le risque politique et les relations internationales. Cet organisme élabore, également, des études sur le risque sectoriel et le risque entreprise, a-t-il ajouté. Ce dernier est calculé, a-t-il expliqué, suivant différents paramètres comme l'état financier et économique de l'entreprise, les indicateurs de solvabilité, le marketing, le rapport d'intelligence économique et la limite de capacité de règlement des factures. Intervenant lors du colloque international sur l'intelligence économique organisé, hier, à l'hôtel Sofitel, Jean-Marc Falcone sous-préfet et responsable français a déclaré : “L'intelligence économique est la maîtrise et la protection de l'information économique stratégique pour tous les acteurs économiques, à savoir l'Etat et l'entreprise publique et privée”, en estimant que “la maîtrise de l'information est la clé de la réussite commerciale et managériale de l'entreprise”. Actuellement, il y a près de 14 milliards de données accessibles sur Internet, a-t-il précisé. Même topo chez Farid Benhassel, professeur à l'Université du Québec, qui a soutenu que “l'attractivité et le climat des affaires dépendent essentiellement de la stratégie nationale de développement du pays et de la façon dont on valorise le savoir”. Il a cité l'exemple du Canada et des USA où l'intelligence économique est nettement développée comparativement aux autres pays. FaIçal Medjahed