La Compagnie française d'assurance crédit à l'exportation (Coface) a accordé à l'Algérie, dans son dernier classement des risque-pays, une assez bonne note. Après avoir longuement rechigné à surclasser l'Algérie, préférant la placer « sous surveillance positive », la Coface a décidé de gratifier notre pays de la 4e place (sur une échelle de 7 places). L'Algérie se libère ainsi de la note « B » (5e place) qui la plaçait derrière la Tunisie et le Maroc. Elle peut désormais se targuer d'être au même point que ses deux voisins. Notre pays a été crédité de la note A4, soit la 4e place sur une échelle de valeur qui en compte sept (A1, A2, A3, A4, B, C et D). La Coface répond ainsi favorablement à une vieille revendication des autorités algériennes. Ce qui a motivé ce reclassement a été, selon la Coface, le fait que notre pays ait désormais « de meilleures perspectives économiques » pour l'avenir. La cotation « A » est généralement accordée dans un cas « d'environnement économique sectoriel favorable conjugué à une situation financière généralement robuste, l'expérience de paiement est satisfaisante. La probabilité de défaut est en moyenne faible », a souligné la Coface. Pour justifier ses appréciations sur l'Algérie, la Coface évoque, pêle-mêle, « la conjoncture pétrolière extrêmement favorable, la politique économique rigoureuse et la gestion active de la dette extérieure qui ont conforté la situation économique et financière du pays ». La Coface se dit également satisfaite de « la diminution des ratios d'endettement qui s'est accompagnée d'une accumulation significative des réserves de change, dont le niveau atteint plus du double de la dette extérieure ». Selon elle, l'Algérie est donc sur la bonne voie. « La bonne orientation de l'économie, indique la Coface, devrait se poursuivre en 2006 », ce qui « donne les moyens d'apaiser les tensions sociales » et ainsi créer les conditions d'un risque largement satisfaisant. Sur ce point, l'assureur a ajouté que « la poursuite du plan sur cinq ans (2005/2009) de soutien à la croissance et d'amélioration des conditions de vie devrait également bénéficier à l'économie du pays ». En somme, l'Algérie reste placée dans la case « peut mieux faire ».