Croyant bien faire, les services de la municipalité, chargés de l'implantation des ralentisseurs qui s'apparentent le moins qu'on puisse dire à des dos d'âne occasionnant d'énormes dégâts aux véhicules et par ricochet au Trésor public, font une fois de plus fausse route. Ces équipements à intégrer, nous dit-on, dans le plan d'aménagement urbain (PDAU) défient toutes les normes. Pourtant, les dispositions du décret exécutif n°05-499 du 27 Dhou El Qida 1426 correspondant au 29 décembre 2005, définissant l'usage des ralentisseurs et les conditions de leur mise en place ainsi que les lieux de leur implantation (publié dans le Journal officiel n°84 du 29 décembre 2005) de l'arrêté ministériel définissant la nature, la forme, les dimensions et les prescriptions techniques des ralentisseurs (publié dans le Journal officiel n°27 du 26 avril 2006) sont claires. Hélas, ni la forme (arrondie ou trapézoïdale), ni la hauteur de 10 cm, ni le placement ne sont respectés. La signalisation indiquant la « haie » fait le plus souvent défaut. Mieux encore, la voie express (évitement sud de la ville, non loin du marché hebdomadaire de véhicules) est encombrée par un équipement mal fait. « La pose des ralentisseurs en plastique ou même métallique répondant aux normes est une bonne chose. Mais installer une double barrière comme c'est le cas devant le groupement de Gendarmerie nationale où l'on a installé 8 dos d'âne ainsi qu'à Tebi net et en bas d'une passerelle, c'est du n'importe quoi », diront de nombreux automobilistes contactés à cet effet. Pour le bien de tous, les services concernés vont-ils rectifier le tir ?