La démission du directeur des équipes nationales, Mohamed Bensaâd, a été suivie par celle de l'entraîneur national du demi-fond, Amar Brahmia, confirmant le malaise régnant dans cette discipline, qui se caractérise désormais par l'instabilité de son encadrement technique. Ces deux départs volontaires interviennent dans une conjoncture défavorable pour l'athlétisme national, qui s'apprête à prendre part dans quelques mois aux Jeux panarabes qu'accueillera l'Algérie en septembre prochain et les Jeux africains le mois suivant, sans oublier les championnats du monde de cross-country prévus dans les jours à venir à Lausanne (Suisse). La préparation de cette dernière compétition faisait partie des prérogatives de Amar Brahmia. Celui-ci justifie sa démission par «l'absence des conditions requises pour la relance de l'athlétisme national». Il conforte ainsi l'ex-directeur des équipes nationales, Mohamed Bensaâd, dans sa décision de rendre son tablier. Pis, Brahmia ne limite pas son geste à une démission de son poste d'entraîneur national du demi-fond, il quitte même « ses fonctions au sein de la commission de refondation de l'athlétisme national », dont il est membre. Par son action, l'homme qui a marqué la discipline par ses résultats de niveau mondial avec Noureddine Morceli, interpelle le ministre de la Jeunesse et des Sports, Aboubakr Benbouzid sur « cette dérive qui n'a que trop duré ». Brahmia aurait cependant pu rendre un plus grand service à l'athlétisme en donnant les noms des membres du bureau fédéral de la Fédération algérienne d'athlétisme qu'il accuse d'être derrière « les attaques répétées et déloyales », « qui sont la cause du départ de l'ancien directeur des équipes nationales, M. Ahmed Mahour-Bacha”. La sonnette d'alarme est donc tirée au moment où l'on s'y attendait le moins, par les deux principaux responsables de la préparation de l'élite algérienne de ce sport qui, à côté de la boxe, constitue la plus grande satisfaction de l'Algérie sur la scène sportive internationale. La balle est dans le camp du ministère de la Jeunesse et des Sports qui est appelé à agir rapidement s'il ne veut pas que les résultats de l'Algérie dans les futures échéances internationales, notamment les Jeux panarabes qu'elle organise, n'en soient affectés, car nul n'ignore l'importance de l'athlétisme dans les résultats finaux. K. A. Boulami suspendu par l'IAAF La Fédération internationale d'athlétisme (IAAF) a décidé de suspendre l'athlète marocain, Brahim Boulami, qui avait été contrôlé positif à l'EPO à Zurich, le 15 août 2002, en attendant le résultat de l'arbitrage en cours, a indiqué vendredi l'IAAF dans un communiqué. Le 11 février, rappelle l'IAAF, la Fédération marocaine avait blanchi Boulami de toute infraction à la réglementation antidopage. La commission de révision antidopage de l'IAAF a conclu que la Fédération marocaine avait commis une erreur et, en conséquence, a décidé d'en référer au tribunal arbitral du sport, comme l'article 21.7 l'y autorise. Le tribunal arbitral du sport, basé à Lausanne, proposera une date d'audience, conclut le texte.