La Fédération nationale d'athlétisme (FAA) ou du moins sa direction des équipes nationales est comme si elle a été victime “du mauvais œil” comme on dit chez nous, sinon comment expliquer la crise qui vient de secouer quelques jours seulement après deux journées organisées par la tutelle à son intention dans le but d'améliorer son développement et son palmarès. Les recommandations et les décisions prises en présence du ministre de la Jeunesse et des Sports, M. Boubekeur Benbouzid, ont fait des jaloux au sein des autres instances sportives, qui, tout légitimement, se sont demandées pourquoi c'est toujours les mêmes qui débutent. Là est un autre débat et pour revenir à la crise de la fédération, avec à l'origine la démission officielle du directeur des équipes nationales (DEN), M. Mohamed Bensaâd suivie de celle de l'entraîneur national de demi-fond, faite à la presse, M. Amar Brahmia. Ces départs annoncés à quelques jours du championnat d'Algérie de cross disputé vendredi dernier et le mondial de la même spécialité ainsi que le mondial en salle n'ont pas été sans avoir des répercussions sur l'élite nationale de cross qui du coup a vu ses effectifs devant prendre part au mondial réduits. Ainsi l'équipe nationale seniors garçons du cross long a été écartée du mondial et seul le champion en titre Kamel Kohil a été retenu par le bureau fédéral qui, lors de sa réunion de samedi, soit au lendemain du national de cross, a décidé de n'engager que les juniors filles et garçons, les seniors garçons en cross court et les trois champions en individuel Kamel Kohil, Nouria Benida Merrah et Naceria Azaïdj. Le niveau du national a été jugé faible par des techniciens qui soutiennent que c'est toujours les mêmes qui reviennent et que le poids de l'âge n'a pas affectés. Le champion Kamel Kohil est âgé de 32 ans, le second Abdelkrim Benzaï de 33 ans pour ne citer que ces deux-là qui ont réussi à devancer tout le beau monde des jeunes. Mais au-delà des raisons avancées par les deux “démissionnaires”, beaucoup pensent que les véritables raisons sont ailleurs alors que d'autres soulignent que l'intérêt des clubs prime sur celui des équipes nationales au sein de la fédération d'athlétisme, un phénomène qui est également propre à d'autres structures sportives. Un entraîneur national énervé par les tournures de la crise de la DEN n'a pas hésité à dire que les intérêts clubards ont toujours dominé les débats au sein de la fédération, soulignant que la discipline gagnerait à éliminer le classement national des équipes. Les techniciens du staff technique ne cherchent pas l'intérêt des sélectionnés, mais beaucoup plus celui de retenir les athlètes de leurs clubs au sein de l'élite. Un autre entraîneur s'est même laissé emporter devant des membres du bureau fédéral en leur disant que les clubs sont prêts pour venir assaisnir la situation si besoin est. Néanmoins, l'intervention de la tutelle pourrait avoir un écho favorable auprès de la famille de l'athlétisme que le championnat du monde estival de Paris et les jeux panarabes d'Alger ainsi que les jeux africains au Nigeria attendant de pied ferme. Les dix postes budgétaires promis par la tutelle, le centre de préparation de l'élite au sein de l'OCO ainsi que la piste en altitude prévue à Tikjda sont autant de décisions devant remettre le train sur les rails et tout le monde au travail. M. A. MONDIAL EN SALLE Quatre Algériens engagés Le bureau de la Fédération d'athlétisme a décidé de sélectionner quatre athlètes pour prendre part aux championnats du monde en salle devant avoir lieu du 14 au 16 mars à Birmingham. Baya Rahouli en triple saut, Mohamed Khaldi et Khoudir Aggoune sur le 3 000 m et Tarek Boukenza sur le 1 500 m sont les seuls athlètes à avoir réalisé les minima de participation exigés par la Fédération internationale (IAAF). M. A.