Une vaste opération de ratissage a été déclenchée dans la matinée d'hier, vers 10h, par les troupes de l'Armée nationale populaire dans la région de Aïn El-Hammam, à une soixantaine de kilomètres à l'est de la wilaya de Tizi Ouzou. Selon des sources bien informées, plusieurs centaines de soldats, appuyés par des blindés et des hélicoptères de combat, se sont déployés à travers cette localité où des mouvements de groupes armés du GSPC sont fréquemment signalés ces derniers mois. Jusqu'à hier en fin de journée, aucun bilan n'a été établi, et les opérations se poursuivaient toujours. Ces dernières risquent de s'étaler sur plusieurs jours, voire plusieurs semaines, a-t-on appris d'une source au fait de la chose sécuritaire qui a affirmé également que plusieurs zones, entre Larbaâ Nath Irathen et Aïn El-Hammam, dans la commune d'Aït Yahia et du côté d'Aït Ouabane, ainsi que le col de Tirourda, sont restées bouclées et soumises au pilonnage des hélicoptères. Durant la journée d'hier, des tirs à l'arme automatique ont été entendus par intermittence, nous a indiqué une source locale. Les soldats de l'ANP se seraient déjà accrochés avec un groupe terroriste, croit-on savoir. La région de Aïn el-Hammam, notamment le massif forestier d'Aït Ouabane, est, faut-il le souligner, bien connue pour être le fief des groupes terroristes. Selon nos sources, cette région est même devenue, depuis quelque temps, un refuge pour certains groupes terroristes qui ont fui le sud-ouest de la wilaya après le lancement, par les troupes de l'ANP, de la grande offensive militaire contre le maquis de Boumahni, dans la région de Drâa El-Mizan, au mois d'août dernier. Une opération qui s'est soldée, pour rappel, par la destruction de nombreuses casemates dans le quartier général de katibat El-Forqan et l'élimination d'un membre important du GSPC. En raison de l'importance de cette offensive que mène l'ANP depuis hier, certains axes routiers pourront être fermés à la circulation, a-t-on appris hier. Jusqu'à hier soir, aucun axe n'a été fermé mais plusieurs barrages de contrôle ont été installés. Samir Leslous