L'opération de pilonnage, engagée depuis trois jours par les forces de l'ANP dans le massif forestier d'Amdjoudh, à une dizaine de kilomètres au sud de Tizi Ouzou, se poursuit toujours. Tizi Ouzou. De notre bureau Selon des sources généralement bien informées, un groupe terroriste du GSPC aurait été encerclé dans cette zone qui sert depuis plusieurs années de cache et de point de départ de plusieurs actions criminelles, perpétrées dans la région sud de la wilaya de Tizi Ouzou. Des soldats de l'ANP, qui avaient détruit dans la soirée de samedi à dimanche plusieurs casemates dans la localité d'Aït Yahia, à Aïn El Hammam (50 km au sud-est de Tizi Ouzou), ont été appelés en renfort dans la matinée d'hier vers la forêt d'Amdjoudh, ajoutent encore nos sources. Cette opération risque donc de s'inscrire dans la durée, vu l'importance du dispositif mis en place dans cette région et les incessants va-et-vient des hélicoptères de l'ANP qui continuent de bombarder en parallèle la forêt d'Aguergour, au niveau de Tassadort, située à l'entrée de la ville de Tizi Ouzou. Par ailleurs, d'autres sources ont affirmé qu'un convoi militaire roulant sur la RN15 venant de Aïn El Hammam, en direction de Tizi Ouzou, s'est brusquement arrêté au chef-lieu de la commune d'Irdjen, vers 13h30. Les soldats de l'ANP ont disparu dans les champs bordant la route nationale durant plusieurs minutes avant de réapparaître et de poursuivre leur déplacement. Ces derniers auraient soupçonné une éventuelle présence d'un groupe terroriste dans cette région, indiquent nos sources. De l'opération de ratissage déclenchée à Yakouren depuis un mois, aucune nouvelle information n'a filtré. Les services de sécurité restent ainsi sur le qui-vive et intensifient leurs opérations. Des barrages mixtes de la Gendarmerie nationale et de l'armée sont dressés aux entrées et sorties des grands centres urbains. La sécurité des édifices publics a été renforcée depuis les attentats qui ont visé le palais du gouvernement et le siège d'Interpol à Bab Ezzouar, à Alger. Rappelons qu'un réseau de soutien au terrorisme a été démantelé, il y a presque quinze jours, dans la localité de Draâ El Mizan où le GSPC semble encore bénéficier de la complicité de nombreuses personnes qui ont aidé dans l'assassinat de l'ex-président d'APW, le défunt Rabah Aïssat, le 12 octobre 2006, dans un café maure à Aïn Zaouïa. Mais la lutte antiterroriste passe avant tout par la reconquête du terrain du renseignement, estiment les observateurs de la scène sécuritaire locale. Les services de sécurité devraient en effet arriver à regagner la confiance de la population qui constitue un important et indispensable appui pour l'extermination des criminels du GSPC qui continuent à semer la mort et la peur à travers tout le pays.