Les camps des deux candidats au second tour de la présidentielle d'aujourd'hui en République démocratique du Congo (RDC) devaient signer, samedi, un appel conjoint au calme et se sont engagés à garantir un vote dans la paix et la sécurité. Les représentants de Bemba et Kabila s'engagent à accepter les résultats du scrutin. Kabila n'a aucun intérêt à créer des troubles, a-t-on proclamé dans son camp qui estime avoir déjà gagné en arrachant la majorité au Parlement où le président candidat s'est assuré 300 des 500 sièges. Au premier tour, Kabila et son rival, qui n'est pas moins que son vice-président, ont respectivement obtenu 44,8% et 20% des voix. Du 20 au 22 août, des affrontements à l'arme lourde avaient opposé des troupes fidèles aux candidats, deux ex-belligérants de la dernière guerre sur le sol congolais qui avait impliqué sept pays africains, les uns aux côtés des forces gouvernementales et les autres en appui de rébellions, avant de déboucher sur une difficile période de transition politique dans l'ex-Zaïre. Le brasier n'est pas tout à fait éteint au Congo. Il suffit d'une étincelle, malgré le dispositif international qui aura coûté un demi-milliard de dollars. D. B.