Dans le but de stimuler l'activité industrielle et mettre fin à la dilapidation du patrimoine foncier, un schéma d'orientation de l'investissement vient d'être suggéré par les autorités de la wilaya. Décidée lors de la 4e session de l'APW en 2004, la mise en place de ce schéma devait servir d'instrument permettant de déterminer les zones susceptibles de recevoir l'investissement en fonction de critères préétablis, tenant compte de l'environnement économique et social du projet et des besoins réels de la collectivité. Dans le sillage des spécifications suggérées, l'investissement devra permettre de créer des pôles spécialisés dans les domaines des industries électroniques, des services, de la technologie de pointe, etc. Il est facile de constater que la démarche préconisée par le schéma vient d'être confortée par les orientations contenues dans la nouvelle stratégie industrielle de l'Etat basée sur la constitution de pôles régionaux spécialisés. Car la problématique à laquelle doit tendre le Programme national pour le développement de l'industrie (PNDI) est de créer “la richesse en substitution des hydrocarbures”. La nouvelle stratégie de l'Etat devra favoriser “le développement de pôles de compétitivité dans les filières industrielles porteuses sur la base de capacités existantes et la création de pôles dans les Hauts-Plateaux”. Ce qui justifiera la proposition tendant à redonner vie aux unités industrielles publiques abandonnées depuis plusieurs années, en mettant tout en œuvre pour les mettre en route. C'est évidemment le cas des 4 unités réalisées à coups de devises fortes à la fin des années 1980, mais n'ayant pu être mise en marche pour de raisons diverses. Selon les données disponibles, une briqueterie à Boughezoul, une unité de carreaux granito à Mezghenna (Tablat) et une unité de céramique à El Azizia, ont été réalisées puis abandonnées. La démarche devait aboutir à la mise en place du moyen à même d'arrêter les pertes de terrains d'assiette constatées au niveau des zones industrielles et d'activité où d'importantes superficies on été transformées en aires de stockage de conteneurs. La situation est illustrée par le nombre important de terrains cédés à des investisseurs, dont une partie a été détournée de sa vocation. D'ailleurs, sur la centaine de projets agréés dans le cadre du Calpi, seule une poignée négligeable de projets a vu le jour, en n'ayant que peu participé à la création d'emplois, sans impact réel sur le développement. Disposant encore d'importantes superficies inoccupées à travers ses 3 zones industrielles et ses 25 zones d'activité, la wilaya de Médéa offre de nombreux avantages aux investisseurs, eu égard à sa proximité de la capitale, de la disponibilité de la main-d'œuvre qualifiée et des conditions d'accès aux avantages financiers et sociaux. M. EL-BEY