Le CNA organise, du 14 au 16 novembre, la seconde édition des journées portes ouvertes sur les assurances. Le Conseil national des assurances (CNA) et l'Union des assureurs et réassureurs (UAR) organisent, du 14 au 16 novembre prochain, à la Bibliothèque nationale du Hamma, à Alger, la seconde édition des journées portes ouvertes sur les assurances. C'est ce qu'a annoncé hier le secrétaire permanent du CNA, M. A. Messaoudi, lors d'une conférence de presse. L'assurance étant d'abord un système de protection financière volontaire, le grand objectif de la corporation est de convaincre une société culturellement mal préparée. Le thème choisi, “Les assureurs à votre écoute”, paraît dans ce cadre judicieux, eu égard à la perception que les assurés ont des compagnies d'assurances en les assimilant à des percepteurs d'impôts. Cela suppose avant tout que le client est au centre de toutes les préoccupations de l'assureur. Est-ce le cas en Algérie ? La réponse est malheureusement encore non. Le niveau des parts des assurances des personnes illustre parfaitement cette triste réalité. En la matière, elle n'a malheureusement pas de quoi pavoiser. Dans le bilan communiqué par M. Messaoudi, le chiffre d'affaires du secteur a atteint, au 30 juin 2006, la somme de 22,8 milliards de dinars, hors acceptation internationale de la CCR contre 21 milliards de dinars à la même période de l'année 2005, soit une croissance de 9,2%. L'assurance automobile continue à dominer la structure du marché avec un taux de 47,07%, suivie des assurances risques divers avec 35,20%, l'assurance des personnes stagne autour de 5,8%. Et encore, ce taux est boosté par le développement les crédits à la consommation, en particulier automobile. En effet les banques, dans le cadre des crédits à la consommation, exigent des contrats d'assurance vie “remboursement crédit”. L'assurance catastrophe naturelle, pourtant obligatoire, lancée en grande pompe il y a deux années, en septembre 2004, fait aussi du surplace. Le secrétaire permanent du CNA a préféré ne pas donner de chiffres précis. “Nous ne disposons pas encore de données fiables”, avoue-t-il. En revanche, les données communiquées par le responsable de la SAA, du moins concernant sa compagnie, montrent l'insuffisance du niveau de la souscription. “120 000 contrats en neuf mois”, révèle-t-il. Le paradoxe, c'est que cette société, pour ce type de produit, enregistre une croissance pour les habitations et une régression concernant les commerçants. L'administration fiscale n'exige-t-elle plus cette assurance aux commerçants au moment de leur déclaration d'impôts, tel que prévu par la loi ? La question est posée. En tout état de cause, le CNA a mené, avec le concours de l'UAR et du réseau des compagnies d'assurance, une enquête auprès des assurés et du personnel commercial “pour identifier, analyser et mesurer les comportements sur le marché”. Les résultats de l'enquête seront communiqués lors des journées portes ouvertes sur le secteur. Meziane rabhi