Outrés par la multiplication des actes de braconnage dont sont victimes des animaux classés pourtant parmi les espèces protégées, les adhérents de l'Association pour la protection et la préservation de l'environnement montent au créneau. Ainsi, dans une requête adressée récemment au wali de Relizane, les écologistes réclament l'application stricte des textes censés protéger certaines espèces en voie d'extinction sur le territoire de la 48e wilaya. Les écologistes citent, à l'appui de leurs dires, le cas de deux individus, appréhendés en flagrant délit de braconnage par des citoyens de douar Errouached (commune de Sidi M'hamed Benaouda). Ils ont aussitôt avisé le représentant de la direction des forêts et la brigade de gendarmerie de la localité. Véritable pièce à conviction, les restes d'une gazelle Dorcas dépecée par les braconniers ont été saisis. À signaler que cette espèce de gazelle, en voie de disparition, est protégée par la législation, notamment la loi 509-83 du 20/08/83 et l'arrêté du 17/01/95. Selon les habitants de douar Errouached, les braconniers n'en étaient pas à leur coup d'essai, puisqu'ils ont déclaré aux écologistes locaux que les malfaiteurs ont sévi dans les environs durant tout le mois de Ramadhan et qu'ils ont à leur actif au moins quatre autres Dorcas abattues. Certains connaisseurs de la faune nous ont affirmé que ce type de gazelle est recherché par les braconniers en raison de la qualité de sa viande, bien sûr, mais surtout pour le prix (2 000 DA/pièce), que les guérisseurs de l'Afrique subsaharienne payent pour l'acquisition de ses cornes afin de préparer des recettes médicinales. Une plainte a été déposée par la direction des forêts à l'encontre des deux braconniers, précisent les écologistes. M. Seghier