La filière de recrutement pour l'Irak, qui n'a pas été encore identifiée, serait l'œuvre de réseaux dormants du GSPC. La famille Khelfallah, habitant la cité des 400-logements dans la ville d'El-Oued, a reçu dimanche dernier une communication téléphonique de l'Irak l'informant du décès de son fils Abdelmoumen dit walid recruté depuis près de six mois par une cellule appartenant au GSPC pour la guerre en Irak contre les troupes armées de la coalition, apprend-on de sources concordantes. Selon des sources proches de la famille, un élément se réclamant de “la résistance irakienne” a informé la mère de Walid qu'elle doit dorénavant compter son fils parmi “les martyrs d'Allah puisqu'il est tombé dans le champ de bataille après un attentat suicide”. Et d'ajouter que son fils a choisi le 27e jour du ramadhan, leïlet El Kadr, pour organiser un attentat suicide. La communication, selon nos sources, n'a pas dépassé une minute. Sportif de son état avant son recrutement par le réseau du GSPC pour l'Irak, le jeune Walid fréquentait rarement les mosquées d'El-Oued. Il est né le 6 septembre 1982 dans la ville des Mille coupoles. Il est issu d'une famille très modeste composée de 5 frères. Le père est un simple fonctionnaire dans la direction de l'hydraulique. Selon des sources proches de son entourage, il était un pratiquant qui ne s'affichait guère. C'est, dit-on, un personnage très discret. Il passait la majeure partie de son temps avec son ami d'El Meghaïr, un barbu connu et qui est étudiant au centre universitaire d'El-oued. Il menait une vie normale et simple. Son entourage dit de bonnes choses sur lui. En effet, il était très respecté pour son éducation exemplaire. Il rendait visite souvent à son ami universitaire. À la mosquée, il ne fréquentait personne d'autre à l'exception de son ami d'El Meghaïer. L'amitié de Walid et de l'universitaire d'El Meghaïer remonte aux années 1996 et 1997, lorsqu'ils faisaient partie de l'équipe de handball d'El-Oued. Abdelmoumen était un excellent handballeur. D'ailleurs il a été sélectionné en équipe nationale espoirs de handball. Il a signé pour la saison 2006/2007 avec l'équipe locale du handball. La disparition de Walid est intervenue après celle de son ami de toujours qui n'a plus donné signe de vie depuis le mois de juin dernier. Abdelmoumen a “quitté” El- oued le 5 août dernier. Depuis, aucun signe de vie n'a été donné sur leur sort jusqu'à dimanche où la famille Khelfallah a été contactée par “la résistance irakienne”. Walid n'avait aucun lien, dit-on, avec les mouvements radicaux salafistes. L'absence mystérieuse de Walid, qui n'est pas passée inaperçue, a soulevé évidemment des interrogations notamment après la disparition de son acolyte. Selon les mêmes sources, la disparition de Walid avec son ami R. J. (né le 23 octobre1984 à El Meghaïer et étudiant au centre universitaire d'El-oued) est le fait de cellules de recrutement non encore identifiées. Le recrutement des jeunes algériens pour le djihad en Irak a été lancé par des cellules discrètes, pour ne pas dire des réseaux dormants. L'enrôlement des jeunes qui était timide au départ, s'est confirmé juste après l'annonce de la connexion du GSPC avec Al-Qaïda. Un redéploiement confirmé par le chef armé d'Al-Qaïda, Aymen Zawahiri. Le passage du GSPC sous l'étendard d'Al-Qaïda a été vérifié, avant même sa médiatisation, lors de l'enlèvement des deux diplomates algériens à Bagdad, Belkadi et Belaroussi. La gendarmerie d'El-Oued a pu mettre la main dernièrement sur un réseau de recrutement des jeunes pour la guerre en Irak. Le réseau était composé de 6 personnes qui ont réussi à envoyer à Bagdad 7 jeunes originaires d'El-Oued. Un élément du réseau a été placé sous mandat de dépôt par le procureur de la république près le tribunal d'El-Oued et les autres ont été mis sous contrôle judiciaire. Khaldi B.