Malgré la mort dans une opération de kamikaze du jeune Khelfellah Oualid, il y a quelques mois, près de la Place verte à Bagdad, les réseaux de recrutement des jeunes Algériens pour la guerre en Irak sont toujours actifs à El-Oued. Des jeunes, généralement âgés entre 20 et 25 ans et sans emploi, continuent de disparaître de la région sans laisser de traces, pour informer leurs parents quelque temps après de leur présence en Irak, enrôlés dans les rangs des groupes d'Al-Qaïda ou de la résistance contre l'occupation américaine. Selon des sources concordantes, depuis seulement deux mois, 25 nouveaux cas ont été signalés. Ce chiffre s'ajoute aux 30 jeunes Algériens qui ont rejoint l'Irak depuis trois ans. Ce qui porte le nombre de salafistes ayant été recrutés par la filière irakienne à 55. Une semaine après l'Aïd El-Kébir, 8 nouveaux jeunes ont pu rejoindre l'Irak dans des conditions qui restent à élucider. Récemment, des jeunes nouvellement recrutés des localités de Tazrout, Hassi Khelifa, Trifaoui, Nakhla, Douar El-Ma (lisière frontalière), entre autres, sont entrés en contact téléphonique, depuis l'Irak, avec leurs proches à El-Oued. La plupart des jeunes que l'organisation d'Al-Qaïda au pays du Maghreb, ex-GSPC, a pu recruter sont originaires de la ville d'El-Oued, notamment les quartiers de Teksebt, Belle-Vue et En Nour. Ces quartiers sont les premiers qui ont connu la disparition de leurs jeunes allés rejoindre la “résistance irakienne”. La vague de recrutements continue malgré le démantèlement, depuis quelques mois, d'un réseau de recrutements de jeunes pour l'Irak. Sept salafistes ont été placés sous mandat de dépôt après avoir réussi à envoyer à l'enfer irakien 5 jeunes. En dépit de la vigilance des services de sécurité, des cellules dormantes ont été activées et qui sont encore non identifiées continuent leurs macabres missions. khaldi B.