La vente de véhicules par crédit représente actuellement 80% des ventes de la société Elsecom en 2006. C'est ce qu'a indiqué M. Ali Hamoutène, directeur général de la société Elsecom et membre de l'Association des concessionnaires automobiles algériens lors de son passage à l'émission Invité de l'économie de la Chaîne II de la Radio nationale. Le premier responsable d'Elsecom a déclaré : “Il y a plus de 3 millions de véhicules en circulation sur le marché algérien dont 2 millions de véhicules de tourisme”, en soulignant que “la plupart du parc automobile, soit 29%, sont concentrés dans la région est du pays contre respectivement 24, 23 et 17% à l'Ouest, Alger et le centre du pays”. Aujourd'hui, il y a de plus en plus de véhicules asiatiques, notamment de marques coréennes et japonaises que de véhicules de marques française ou européenne, constate M. Ali Hamoutène. Ceci étant dit, le marché algérien totalise, actuellement, plus de 40 marques automobiles de toutes origines. Interrogé sur les véhicules de moins de 3 ans, M. Ali Hamoutène a affirmé qu'“une part importante des véhicules d'occasion qui entrent sur le marché algérien ne sont pas fiables”. Et d'ajouter : “Il y a près de 80 000 véhicules d'occasion qui entrent chaque année en Algérie.” Concernant le montage de véhicules en Algérie, l'invité de la Chaîne II a estimé que “le montage de véhicules via le système SKD/CKD n'est pas bénéfique pour le moment à cause des taxes fiscales et parafiscales très élevées appliquées en Algérie”. Pour M. Hamoutène “cette opération pourra être rentable s'il y a une différence de 25% entre les taxes et les frais du montage du véhicule”, en insistant sur la nécessité d'encourager la création de sociétés de sous-traitance afin de permettre le développement de l'industrie automobile en Algérie. Le directeur général d'Elsecom a cité notamment le cas de la Tunisie et du Maroc qui encouragent le développement de sociétés de sous-traitance dans le secteur automobile. Le choix des véhicules asiatiques au profit des véhicules européens est dicté principalement, explique M. Hamoutène, par le développement du crédit automobile au niveau des banques algériennes et les prix très agressifs appliqués par les concessionnaires représentant les marques coréennes et japonaises. F. M.