Inauguré hier au Palais des expositions des Pins-Maritimes, le Salon international du contrôle technique automobile et prévention routière, organisé par l'agence de communication XMEDIA, s'impose comme un rendez-vous incontournable aussi bien pour les professionnels que pour le grand public. Tribune offerte pour des interventions sur plusieurs aspects, ce rendez-vous se présente comme une opportunité d'affaires, de partenariat et d'échange, mais surtout une occasion propice pour mener un travail de sensibilisation. Les stands de la police, de la gendarmerie, de la Protection civile et des handicapés sont d'ailleurs bien là pour nous rappeler que l'Algérie est classée au 4e rang des pays affectés par les accidents de la route. Pour les seuls neuf premiers mois de l'année en cours, l'on enregistre déjà le record de 3 040 décès avec 44 889 blessés pour les 30 360 accidents contre 2 720 décès, 43 115 blessés pour les 29 271 accidents répertoriés l'année dernière pour la même période. L'état de nos véhicules, à un degré moindre, n'est pas non plus un facteur étranger à ce nombre effarant d'accidents d'où d'ailleurs la nécessité du recours au contrôle technique. “Les Ivoiriens ont commencé cette opération en 1960”, dira d'emblée M. Leghereib, DG de l'Etablissement national du contrôle technique (Enacta). Un retard d'ailleurs qui n'a pas été sans conséquence, puisque aujourd'hui, l'Algérie se retrouve dans l'incapacité de situer avec exactitude le nombre de son parc auto. Une problématique que M. Leghereib a soulevé en présence du ministre des Transports en donnant pour exemple le nombre de véhicules contrôlés qui sont de l'ordre de 636 000 sur les presque 2 millions prévus pour les premières étapes. “Y aurait-il manque de rigueur dans l'application de la loi ou s'agit-il d'un parc auto virtuel avec des chiffres fantaisistes ?” s'est interrogé notre interlocuteur qui a plaidé pour l'application du contrôle technique. Du côté de la Protection civile, M. Bakhti, chargé de la communication au niveau de la wilaya d'Alger, a appelé les citoyens à ne pas intervenir, mais à alerter plutôt les autorités. Parmi les participants, l'on retrouve aussi les représentants de BP qui, depuis octobre dernier, se sont lancés dans une campagne de prévention routière à hauteur d'environ 45 millions de DA. Menée en partenariat avec le ministère des Transports, elle prendra fin en décembre. Nabila SaIdoun