Transports scolaires, éclairage public, réseau routier et AEP sont autant de revendications de la population. Des dizaines d'habitants de la bourgade d'Agna, particulièrement des écoliers, ont dressé avant-hier des barricades à l'aide de troncs d'arbre, de pierres et de divers objets, coupant le CW39 au niveau du lieudit Malaâb Essaïd qui relie Collo à El Milia. Si on se réfère aux slogans utilisés, ces habitants veulent attirer à travers leur mouvement l'attention des autorités locales et de wilaya sur le problème du transport scolaire. Les jeunes d'Agna ne faisaient que renouer avec la colère. En effet, déjà la veille, la même route a été fermée. Des témoins oculaires rapportent que des altercations entre manifestants et automobilistes ont failli dégénérer, et il a fallu l'intervention des services de sécurité pour calmer les esprits et procéder à la réouverture, en milieu de la journée, de cette route. Dimanche dernier, deux autres contestations ont eu lieu devant le siège de l'APC de Beni Zid. L'une menée par des habitants de la cité des 50-Logements, l'autre par ceux de la cité des 78-Logements du chef-lieu de la commune de Louloudj. Les habitants de la cité des 50-Logements ont protesté contre les conditions d'alimentation de leur cité en eau potable ainsi que l'absence de l'éclairage public. Ces habitants refusent, dès lors, le paiement des factures de l'eau potable tant que leurs robinets sont à sec. Outre ces problèmes de l'eau potable et de l'éclairage public, les habitants de la cité des 78-logements dénoncent l'état lamentable des accès à cette cité ainsi que l'éloignement de la salle de soins, sise au chef-lieu de la commune, ce qui leur demande d'autres frais de transport. Ils demandent à ce que leur cité, éloignée, soit dotée d'une salle de soins. Des revendications que plusieurs autres régions du massif de Collo brandissent, sachant que cette partie de la wilaya de Skikda accuse un grand déficit en matière de routes, de soins de base, de logements, de transport, d'énergie électrique et d'autres infrastructures nécessaires à une vie décente. L'eau potable, l'éclairage public dans des zones proches des maquis terroristes, les routes et salles de soins sont des revendications légitimes car elles représentent le “smig” d'une vie décente. Elles sont présentes lors de tous les mouvements de colère. Reste le grand absent, soit la compétence d'adapter les dépenses publiques aux besoins des contribuables. A. Boukarine