La rencontre a permis aux responsables d'entreprise de s'informer sur les risques couverts et encourus, sur la gestion du risque au sein de l'entreprise, le calcul du risque et des primes, et les différentes offres des compagnies d'assurance. La Chambre française de commerce et d'industrie en Algérie a organisé, hier à l'hôtel Sofitel, un séminaire d'informations sur “les assurances et l'entreprise : bien s'assurer, bien gérer”. La rencontre a permis aux responsables d'entreprise de s'informer auprès des professionnels de l'assurance sur les risques couverts et encourus, sur la gestion du risque au sein de l'entreprise, le calcul du risque et des primes et les différentes offres des compagnies d'assurance. Les débats intéressants qui ont suivi les communications des acteurs intervenant dans le secteur des assurances font ressortir le manque d'informations chez les entrepreneurs en matière d'assurance et, du côté des assureurs, l'aspect purement commercial prend le pas sur celui du conseil. Résultat : de nombreuses entreprises qui activent dans des domaines très sensibles comme la santé, l'agroalimentaire ou les cosmétiques ne sont pas, par exemple, assurées en RC. Les rares professionnels et PME qui le sont ne mesurent pas suffisamment les risques qu'ils font courir aux personnes auxquelles ils ont affaire, qu'il s'agisse de leurs clients ou de tiers. Cela exprime le degré de la disposition effective des agents à faire face à leurs responsabilités et rend compte du niveau du sens civique des personnes et des entreprises dans notre pays. Le développement de la branche de l'IARD est totalement lié à la capacité des compagnies à se rénover dans la perspective d'un professionnalisme qui associe l'objectif d'un meilleur résultat financier avec une réelle protection de la population et de ses biens. Cela suppose une extension vers l'immense domaine des assurables non encore convaincus de l'utilité de l'assurance. Sous cet angle, le marketing signifiera moins séduire les ordonnateurs des budgets d'assurance que proposer à des assurables potentiels d'investir dans la protection (réelle et financière) efficace et au coût optimal contre les risques qu'ils encourent. Dans ce cadre, la réhabilitation de l'assurance aux yeux des assurables passera par la réhabilitation de l'indemnisation rapide, de la transparence et du vrai conseil pour la réduction des risques. Un travail de fond, notamment de communication et de sensibilisation envers les chefs d'entreprise, doit être assumé par les professionnels de l'assurance qui ont besoin au passage de parfaire leur formation. Dans notre pays où les actes de gestion sont dictés plus par des préoccupations de court terme que par des anticipations à moyen ou long terme, la notion de gestion rationnelle des risques reste encore à promouvoir auprès des dirigeants. Certains parlent de la contraction de la demande du secteur public économique en cours de privatisation ou de liquidation et la faiblesse persistante de la demande d'assurance des entreprises privées. Portant l'entreprise algérienne, publique ou privée, a tout intérêt à assurer les différents risques liés à son activité. M. R.