Ce document, dûment signé par la commune, n'aurait pas eu l'aval préalable des services habilités à l'entériner, lesquels ont dénoncé le non-respect d'un grand nombre de clauses du cahier des charges. L'enthousiasme des habitants des 100 logements promotionnels de Bouhdid, dans la plaine ouest de Annaba, dont une grande majorité a pu bénéficier d'actes de propriété en 2005, aura été de courte durée. L'opération de régularisation juridique provisoire desdits logements telle qu'initiée par le promoteur à cette époque, s'est avéré caduque du fait de l'annulation par l'APC de Annaba du premier certificat de conformité. Ce document, bien que dûment signé par la commune, n'aurait tout simplement pas eu l'aval préalable des services habilités à l'entériner, lesquels ont dénoncé le non-respect d'un grand nombre de clauses du cahier des charges. Parmi les réserves émises par ces services, on relèvera notamment celles ayant trait à la viabilisation et aux conditions techniques d'exécution des logements par le promoteur. Questionné à ce sujet, le président de l'APC d'Annaba confirme que “la commune a effectivement délivré un certificat de conformité pour l'ensemble du projet des 100 logements promotionnels de Bouhdid. Mais il s'agissait en fait d'un certificat provisoire que nous avons visé sous la pression qu'exerçait sur nous le wali d'alors”. Justifiant ainsi cette entorse à la réglementation, M. Kouadria ajoute qu'il était “revenu sur sa décision un mois et demi après ledit certificat de conformité, c'est-à-dire en décembre 2004, quand on l'informa que le promoteur avait commencé à faire établir des actes de vente au profit de ses clients au moyen de ce document”. Une réaction bien tardive, en fait, puisque la situation juridique de la plupart des copropriétaires — leur sort n'est pas enviable au vu de l'état dans lequel se trouve leur cité — est légalement réglée. D'autre élus, qui se disent révoltés par l'“irruption” périodique et intempestive de l'administration dans le suivi de “certains projets”, disent en avoir marre de ces interventions préjudiciables pour le citoyen en premier lieu. Une fronde timide encore, mais non moins perceptible, de ceux qui du nombre des membres de l'APC et de l'APW s'insurgent (en aparté) contre la création de bidonvilles promotionnels qu'ils soient le fait d'entreprises publiques ou privées. Une chose est certaine, les logements livrés dans ce cadre coûtent les yeux de la tête au simple citoyen, surtout parce qu'il aura à y entreprendre des travaux supplémentaires pour les rendre viables… A. ALLIA