La nouvelle opération de ramassage des sans-domicile-fixe qui a été menée dans la nuit de mardi à mercredi a permis de transférer vers le centre de Misserghine 25 personnes dont 9 femmes. Après une première opération de “ramassage” des sans-domicile-fixe (SDF) initiée par les services sociaux et le Croissant-Rouge algérien, en tout début de cette semaine à Oran et plus particulièrement à l'avenue des Martyrs à M'dina J'dida, une autre opération similaire a été menée dans la nuit de mardi à mercredi derniers au boulevard de Mascara et à la première avenue précitée. Ainsi et après les 35 SDF du premier voyage, dont 4 femmes et 2 mineurs emmenés à Dar Errahma, ce sont cette fois-ci 25 personnes dont 9 femmes qui ont été transférées vers ledit centre à Misserghine. Ces opérations, qui s'inscrivent dans la durée, revêtent, cependant, un nouvel aspect cette année. En effet, et avec l'installation d'une commission intersectorielle regroupant entre autres la DAS, les services de sécurité, la justice et le Croissant-Rouge algérien, les SDF transférés à Dar Errahma passeront devant une commission qui jugera de leur orientation future. Certains seront réorientés vers les services psychiatriques de la ville, d'autres accompagnés vers leur wilaya d'origine alors que les “sans-abri” seront retenus dans l'enceinte du centre pour y séjourner pendant au moins six mois sinon plus après étude de chaque cas. L'étude des dossiers des premiers SDF, dimanche dernier, s'est soldée par le transfert d'un “sans-abri” non-voyant vers Oued R'hiou et sa prise en charge par le Croissant-Rouge de la wilaya de Relizane et a vu, également, le relâchement de nombre d'entre eux, qui ont catégoriquement refusé de rester à Misserghine, avec toutefois la promesse de ne plus squatter les trottoirs de la ville au risque d'en courir de graves conséquences. Certains d'entre eux ont été de nouveau “ramassés” lors de la deuxième sortie des secouristes à l'avenue des Martyrs, leur lieu de prédilection, et risquent de se retrouver devant la justice pour répondre du délit de vagabondage. Un durcissement des mesures qui tend à sauver, malgré eux, ceux qui ont choisi de dormir à la belle étoile, des rigueurs de l'hiver qui commence déjà à s'installer. Et ce ne sont certainement pas les abris de fortune, faits de cartons et de couvertures usées, qui protégeront ces personnes des conditions climatiques épouvantables. Les pouvoirs publics, en renforçant ainsi ces dispositifs, entendent terminer avec les morts des SDF qui émaillent chaque année les chroniques locales des faits divers. SAID OUSSAD