Le ministre français des Affaires étrangères, Philippe Douste-Blazy, a estimé, hier, qu'il n'existait pas une “confiance” suffisante aujourd'hui entre Paris et Damas pour pouvoir reprendre des contacts de haut niveau. S'exprimant sur la radio France Info, M. Douste-Blazy a réitéré “l'émotion” de la France au lendemain de l'assassinat, près de Beyrouth, du ministre de l'Industrie, Pierre Gemayel, estimant que ses auteurs avaient voulu s'en prendre à “la souveraineté et à l'indépendance du Liban”. “Je me garderai évidemment bien de désigner des coupables à ce stade, même si après ce nouvel attentat, qui fait suite à tant d'autres, chacun peut se faire une opinion”, a-t-il dit, dans une apparente allusion à la Syrie et à ses alliés au Liban. “Ce qui est urgent, indispensable plus que jamais, c'est que ceux qui ont perpétré, commandité ces attentats, répondent de leurs crimes”, a-t-il ajouté. Il a réaffirmé que, dans le contexte actuel, la France n'était pas prête à renouer le dialogue avec le régime du président Bachar al Assad. “Lorsque vous voulez reprendre une discussion avec un régime, lorsque vous voulez parler de ministre des Affaires étrangères à ministre des Affaires étrangères, de chef d'Etat à chef d'Etat, il faut une chose, qui n'existe pas aujourd'hui entre eux et nous, c'est la confiance”, a-t-il déclaré.