Une surprise de taille et à haute valeur symbolique. Au cours de la cérémonie commémorant l'anniversaire du 1er Novembre 1954, Pavillon Dauphine à Paris, on a relevé, contre toute attente, la présence du chef de la diplomatie française, Philippe Douste-Blazy. Une présence, selon nos informations, voulue par M. Douste-Blazy en personne. De par les règles et les usages de la diplomatie, un ministre des Affaires étrangères n'assiste jamais à de telles cérémonies. C'est dire la symbolique de ce geste qui se veut l'expression de la qualité des relations entre la France et l'Algérie, d'autant plus que les deux pays s'apprêtent à conclure le traité d'amitié. Jusqu'à présent, ce genre de traité n'a été signé qu'avec l'Allemagne d'après-guerre. C'est donc toute une symbolique de voir la présence de M. Douste-Balzy à cette cérémonie glorifiant le 51e anniversaire du déclenchement de la guerre de Libération nationale. Une guerre que la France n'a reconnue qu'en 2002. Cette présence de Douste-Blazy est également d'importance dans la mesure où son nom a été lié à la loi du 23 février 2005 sur les bienfaits de la colonisation. Un lien établi à tort, selon l'entourage proche de Douste-Blazy qui nous rappelle que le ministre a demandé la création d'une commission d'historiens algériens et français qui sera chargée de faire le travail de mémoire. Le ministre Douste-Blazy serait, au contraire, attaché au resserrement des liens de toutes natures entre les deux pays. Les liens humains surtout auxquels Paris tient fortement, indique-t-on, et qui sont le garant de la normalisation des relations algéro-françaises.