Selon des responsables du secteur, la situation n'est pas inquiétante en matière d'alimentation en eau potable, en dépit du déficit actuel en pluviométrie. Un comité ministériel chargé du suivi des changements climatiques a été installé dernièrement au niveau du ministère des Ressources en eau. C'est ce qu'a indiqué M. Taïbi, responsable au niveau de l'Agence nationale des ressources hydriques, lors de son passage à l'émission “Invité de l'économie” de la Chaîne II. Ce comité, composé essentiellement d'experts, s'occupe, dira M. Taïbi, du suivi de la situation pluviométrique dans les différentes régions du pays. L'invité de la Chaîne II a déclaré : “La situation actuelle n'est pas vraiment très inquiétante parce qu'on a déjà pris nos précautions concernant la gestion des ressources hydriques en prévoyant plusieurs scénarios, même celui d'un éventuel retard de pluviométrie.” Ce responsable a affirmé, par ailleurs, que “le taux de remplissage des barrages se situe autour de 40% au niveau national”. Et de souligner : “L'Algérie prévoit la réalisation de 16 stations de dessalement de l'eau de mer d'une capacité de 1,9 million de m3/jour durant la période 2005-2010.” Actuellement, il y a près de 25 unités de dessalement de l'eau de mer opérationnelles à travers l'ensemble du territoire national. Le ministère des Ressources en eau a prévu, également, un projet de réalisation de projets d'alimentation en eau potable pour la région du Sahara. Le montant de ce projet est évalué, ajoute M. Taïbi, à 1 milliard de dollars. Le démarrage des travaux est fixé, annonce-t-il, au mois de janvier 2007. Interrogé sur le projet du barrage Tichihaf sis à Akbou, M. Taïbi a précisé que “ce projet a connu effectivement un retard dans sa réalisation, mais la situation s'est nettement améliorée comparativement aux années précédentes”. Ceci dit, ce barrage sera opérationnel d'ici fin 2006-début 2007, estime M. Taïbi. Le ministère des Ressources en eau prévoit aussi d'atteindre, confie M. Taïbi, un taux de raccordement au réseau AEP (eau potable) de 98% d'ici à 2025. Ce responsable a plaidé en faveur de la mise en place d'une police des eaux plus forte en la dotant des prérogatives de Police judiciaire. Faïçal Medjahed