Le congrès de deux jours, les 22 et 23 novembre, et qui se tient à l'hôtel El- Aurassi à Alger, vise à informer les praticiens sur les nouvelles thérapies proposées en matière de médecine et de chirurgie esthétique. Vivre bien et bien vieillir sont les mots d'ordre de cette spécialité en vogue dans le monde entier et qui, il faut le préciser, n'est pas sans risques, même si le taux de réussite est estimé à 94%. “La médecine esthétique a pour but de contribuer au bien-être des patientes. C'est une médecine qui ne nécessite pas d'acte chirurgical et qui se pratique sur la peau”, explique le professeur Bendissari, coordinateur de la SAME, à la faveur d'un point de presse. Concernant la chirurgie esthétique, le conférencier soulignera que cette dernière a toujours existé en Algérie même si sa pratique se faisait de façon sporadique. Pour sa part, le professeur Oughanem attirera l'attention sur le retard cumulé par l'Algérie en matière de médecine et de chirurgie esthétiques, en comparaison à ce qui se fait chez nos voisins marocains et tunisiens. “En dépit de ce retard, tous les types d'intervention et de technique sont réalisés aujourd'hui et connaissent une demande relativement importante, notamment le lifting, la rhinoplastie, l'abdominoplastie et la liposuccion qui vient en première position des demandes.” La médecine esthétique, qui est l'ensemble des prescriptions et des actes visant à prévenir, à améliorer ou à corriger les conséquences du vieillissement physiologique, grâce à une approche pluridisciplinaire, permet de conserver la plénitude de ses capacités physiologiques, métaboliques et surtout psychiques. Même s'il existe un engouement certain pour l'esthétique en Algérie, au moins une consultation par jour, la médecine et la chirurgie plastiques ne sont pas enseignées dans les facultés ouvrant la voie à la polémique. “Nos médecins et nos chirurgiens ont les compétences requises pour la pratique de la médecine et de la chirurgie esthétiques, car il faut souligner que la chirurgie esthétique relève de la chirurgie générale. Le taux de réussite est le même que celui dans les autres pays.” Une demande, qui malgré un coût moins important que celui pratiqué dans d'autres pays, reste insignifiante par rapport à celle enregistrée en Europe, en Amérique, au proche-orient ou même au Maroc et en Tunisie. Mésothérapie, peeling, lifting, toxine botulique (Botox)… autant de termes et de techniques très répandus particulièrement parmi la gent féminine en quête de jeunesse permanente, afin de corriger les imperfections, s'assurer un vieillissement plus acceptable et paraître moins marquée par le poids des années. La pratique de la médecine et de la chirurgie esthétiques reste très limitée par la disponibilité des médicaments et de l'absence de réglementation. “La plupart des médecins et des chirurgiens s'approvisionnent lors des congrès. Les prix des médicaments sont hyperchers et il faut aussi prendre en considération les conditions de stockage. Un bon médecin répond à la demande et ne la crée pas”, conclut le professeur Oughanem. Médecine de luxe, même si elle a tendance à se démocratiser, l'esthétique exige du praticien un résultat. W. L.