Des saisies sont opérées automatiquement au niveau des postes-frontières du port et de l'aéroport. Depuis le début du mois de novembre, l'on assiste au port et à l'aéroport international Rabah-Bitat de Annaba, au même titre qu'aux postes-frontières d'El Ayoun et d'Oum El Theboul, dans la wilaya d'El Tarf, à une véritable chasse aux trabendistes, spécialisés dans l'importation et l'exportation frauduleuses de différents produits, une activité qui a mis à rude épreuve l'économie nationale. Ainsi, les marchandises des “besnassa” font automatiquement l'objet d'une saisie, affirment des sources proches de cette institution. Cette mesure est intervenue à la faveur d'une décision du nouveau patron de la douane algérienne portant sur la “qualité des voyageurs”. Un record en matière de saisie de produits importés illicitement a été enregistré au port de Annaba, il y a une semaine, lors de l'arrivage du bateau de voyageurs Tassili II, en provenance de Marseille (France), avec à son bord quelque 537 voyageurs et 228 véhicules. La valeur de la marchandise saisie dépasse les 250 millions de centimes. Mais c'est l'importation de pièces de rechange usagées pour véhicules, pourtant formellement interdites en application d'une instruction de 2003 émanant du ministère du Commerce pour des raisons de sécurité publique, qui est toujours de mise et qui représente pour les douaniers un véritable casse-tête. À ce propos, on affirme du côté de la douane que la procédure de saisie de ces pièces de rechange usagées est inévitable depuis plus de trois ans, et ce, dans le but d'empêcher les éventuelles conséquences pouvant découler de leur utilisation. D'importantes saisies de marchandises ont été également opérées depuis la promulgation de cette mesure au port de Annaba, notamment les effets vestimentaires, alors qu'au niveau des postes et sur la bande frontalière de la wilaya d'El Tarf les saisies ont concerné beaucoup plus des produits alimentaires. D'autre part, et dans le cadre de la lutte contre les stupéfiants, nos sources révèlent que les agents des douanes algériennes de ces deux wilayas viennent d'être équipés d'un scanner à particules portable, un appareil très sophistiqué en mesure de détecter efficacement la drogue. Depuis la mort, en 2005, de “Redgard”, l'unique chien renifleur, les douaniers en poste dans ces régions, qui travaillent au “pif” par manque de moyens, n'ont pu rien faire devant les “méthodes” utilisées par les dealers qui exigent une vigilance accrue et surtout des outils perfectionnés. La preuve, l'été dernier, quelque 6,4 grammes de cocaïne ont été saisis par les Gendarmerie nationale, chez un jeune de 30 ans d'Oum-El-Theboul. Mieux, le scanner à particules est capable de repérer les personnes qui viennent de consommer de la drogue, précisent, à ce propos, nos sources. B. BADIS