Le bureau de wilaya de Sidi Bel-Abbès de l'Organisation nationale des victimes du terrorisme et ayants droit (ONVTAD) exige la comparution devant la justice et l'application de la peine capitale contre le repenti dit “Dhib El-Ji'aâne”, alias Bahri Djilali. Dans un communiqué rendu public, le bureau de Sidi Bel-Abbès de l'onvtad, au nom des familles et des proches des victimes sauvagement assassinées par ce repenti et ses acolytes, a rappelé les crimes barbares perpétrés par D. Bahri et les siens, notamment le massacre qui a coûté la vie à onze enseignantes et un enseignant le 27 septembre 1997, massacre condamné par le monde entier. Le secrétaire général de wilaya de l'organisation a indiqué que son bureau entend saisir le président de la république, le ministre de la Justice et la ligue des droits de l'homme, et ce, pour l'application rigoureuse des dispositions de la Charte pour la paix et la réconciliation nationale, dont le délai a expiré le 31 août 2006. Le bureau de wilaya de l'ONVTAD a ajouté qu'une plainte sera aussi déposée au nom des victimes du terrorisme et ayants droit de la région de Sfisef, Aïn Adden, Boudjebha El-Bordj et d'autres régions touchées par les actes du groupe du repenti et se portera partie civile. Pour rappel, le tristement célèbre “émir” terroriste Bahri Djilali, plus connu sous le sobriquet “Dhib el Jiaâne”, activement recherché par la police, s'est rendu la semaine dernière aux services de sécurité de la commune d'El-Gaâda, dans la wilaya de Mascara. Ce dernier a aussi été condamné en 2005 à la peine capitale par contumace pour constitution de groupes terroristes armés et meurtre avec préméditation de deux personnes. Ce terroriste originaire de Aïn Adden, âgé de 47 ans et père de trois filles, d'un niveau scolaire primaire était berger avant de rejoindre le maquis en 1993. Ce repenti qui serait l'auteur principal de la boucherie perpétrée le 27 septembre 1997 à Aïn Adden contre onze enseignantes et un enseignant, aurait également participé à de nombreux attentats et faux barrages et semé la terreur au sein de la population locale de Sfisef, Béni Tala, Graia et Oued Mebtouh. Selon nos sources, le sinistre ex-membre du GIA était un “émir” de la katibat En-nasr et a rejoint le Groupe salafiste combattant(GSC), dirigé alors par Djoudi Yahia dit Abou Amar, groupe qui devait rallier le GSPC. Par ailleurs, nous apprenons que la reddition de ce dangereux chef terroriste n'a été rendue possible que grâce à des chasseurs qui l'avaient reconnu et vu errant dans un état lamentable. Ils ont réussi, après de longues tractations, à le convaincre de se rendre. Durant ces longues années de cavale, il fut abandonné par ses acolytes et donné pour mort à plusieurs reprises. Le seul rescapé de l'abjecte tuerie des enseignantes aurait vécu ces dernières années dans une grotte dite “Ejebs”, située à proximité de la cimenterie de Zahana, dans la wilaya de Mascara et où il se nourrissait des immondices d'une décharge publique. Après un interrogatoire, le “loup affamé” a avoué aux services de sécurité une cache de terroristes où d'importants effets vestimentaires et du fil chirurgical ont été trouvés et récupérés. A. B.