Neuf ans après le massacre perpétré par le GIA à Aïn Adden, qui avait fait 12 morts parmi lesquels 11 enseignantes, les parents des victimes réclament justice et exigent la vérité. L'annonce de la reddition du sanguinaire Bahri Djillali, alias Dib El Djiaâne, le 16 novembre dernier, dans la région d'El Gaâda (Mascara), n'a pas laissé insensible les familles des victimes. L'Organisation nationale des victimes du terrorisme (ONVTAD), par le biais de son bureau de wilaya, réclame, dans un communiqué, son jugement pour les nombreux crimes commis contre des innocents. Le plus retentissant de ces crimes est sans conteste celui commis le 27 septembre 1997 contre des instituteurs affreusement massacrés sur le chemin de Aïn Adden. Selon l'ONVTAD, les familles des victimes du terrorisme et ayants droit de Sfisef, de Boudjabha El Borj et de Aïn Adden, dans la wilaya de Sidi Bel Abbès, comptent porter plainte pour crimes contre l'humanité, contre celui qui a semé terreur et désolation dans une grande partie de l'ouest du pays. Le président de la République et le ministre de la Justice seront saisis également, indique l'ONVTAD, pour se prononcer sur le cas de Bahri Djillali et sur le sort qui lui sera réservé par les institutions de la République, notamment après l'expiration du délai fixé par la charte pour la paix et la réconciliation nationale.