Face au fléau du cancer du col de l'utérus, qui tue 300 000 femmes dans le monde chaque année, le groupe pharmaceutique GSK a développé un vaccin préventif, qui permettrait d'éviter 70 % des cancers. Son directeur médical belge, M. Dirk Campens, parle de ce nouvel exploit scientifique dans la lutte contre ce type de cancer. Liberté : Quelle est la situation du cancer de l'utérus dans le monde ? Dirk Campens : Le cancer du col de l'utérus est une maladie grave et lourde. Chaque année, on enregistre 500 000 nouveaux cas dans le monde, c'est le deuxième cancer en matière de mortalité chez la femme, après le cancer du sein. Ce sont les deux formes de cancer les plus fréquentes et les plus graves chez la femme. Ce type de cancer tue 300 000 femmes chaque année. En Algérie, le nombre de cas de cancer du col de l'utérus est aussi en nette progression ; on dénombre 1 600 nouveaux cas/an et la mortalité est aussi importante. Vous êtes à Alger pour présenter un vaccin afin de prévenir contre ce cancer… Effectivement, c'est l'objet de ma communication, “Development of GSK's cervical candidate vaccine”. Aujourd'hui, il est possible de prévenir contre le cancer du col de l'utérus, qui est à la base lié à une infection Humain Papilloma Virus (HPV). 50 à 85% des femmes peuvent développer des virus, qui peuvent à leur tour se développer en cancer, sans qu'il y ait des symptômes apparents. Il y a 100 types d'infection possible, dont 15 responsables du cancer de l'utérus. Chez GSK, nous avons identifié les HPV16 et 18 qui peuvent être efficaces dans 70 % des cas. Nous avons donc développé un vaccin recombinant bivalent contre les types 16 et 18 du papillomavirus humain. Où en est le processus de fabrication du vaccin ? Nous avons dépassé toutes les phases cliniques et avons lancé les demandes d'autorisation de mise sur le marché. On peut dire que le vaccin sera disponible d'ici 2007. Est-ce qu'il sera disponible en Algérie ? Nous allons commercialiser le vaccin dans tous les pays où GlaxoSmithKline est présent, notamment en Algérie où nous sommes représentés. Entretien réalisé par W. L.