Les travailleurs de l'unité Baticim de Rouiba ont observé hier une grève pour exiger des augmentations de salaires telles que prévues par la convention de branches signée entre la Société de gestion de participation et la Fédération de la mécanique. Les 400 travailleurs de cette filiale née de la restructuration de l'ex-Batimetal située dans la zone industrielle de Rouiba ne comprennent pas le peu d'enthousiasme enregistré au niveau de leur entreprise pour l'application de la convention de branches et les accords de la tripartie signés le mois de septembre entre l'UGTA, le patronat et le gouvernement. Cette convention signée au terme de longues et difficiles tractations entre la fédération, la SGP et la Fédération mécanique a prévu, pour rappel, une augmentation de 5 à 10% pour les entreprises déstructurées et de 13 à 18% pour les entreprises qui se portent bien. Mais ces accords ont mis du temps, selon des syndicalistes de Rouiba, à se répercuter au niveau des unités dont beaucoup n'ont pas encore signé voire élaboré leur convention collective. Les dispositions de ces conventions collectives, notamment celles concernant le chapitre des salaires doivent s'inspirer de celles contenues dans les conventions de branches. Alors que la centrale UGTA a transmis les documents relatifs à tous les accords à sa base pour leur répercussion, de nombreuses entreprises sont encore dans l'expectative et tâtonnent encore pour entamer ces négociations au niveau de la base. Le cas de Baticim n'est pas isolé, nous a affirmé hier un syndicaliste de Rouiba qui nous a précisé que “certains dirigeants d'entreprise attendent des instructions de leur tutelle pour l'application de ces accords”, ajoutant que cette situation si elle perdure, elle pourra faire tache d'huile au niveau de toute la zone industrielle. M. T.