La raison principale de ce recul s'explique surtout par la multiplication des descentes opérées au niveau des points chauds réputés de la capitale de l'ouest du pays. Considérée à juste titre comme la capitale du crime, Oran est en passe, heureusement d'ailleurs, de perdre ce triste qualificatif. Du moins c'est ce qui ressort du bilan du groupement de gendarmerie des deux derniers mois (octobre et novembre) où le taux de criminalité a nettement baissé par rapport à la même période de l'année 2005. La raison principale de ce recul s'explique surtout par la multiplication des descentes opérées au niveau des points chauds réputés de la capitale de l'ouest du pays. Durant 48 heures (26 et 27 novembre derniers), une série de descentes a été organisée par les unités dudit groupement à travers les quartiers de Haï Djamel (Usto), El-Hassi, Bounaâma, Sidi El-Bachir, Aïn El-Beïda, Chetaïba, El-Kerma, Bousfer et à Hassi-Bounif pour ne citer que ceux-là et a mobilisé 200 gendarmes appuyés par des groupes cynophiles. Sur 518 interpellations, il y a eu 34 arrestations dont 5 pour port d'arme prohibée, 1 personne contre laquelle un mandat d'arrêt était lancé, 7 pour détention et consommation de stupéfiants, 2 incitations à la débauche et 5 pour vol. Concernant les délits relatifs au code de la route, on enregistre 13 retraits de permis, 28 cas d'assurance périmée et 123 amendes forfaitaires. Parallèlement, la compagnie de l'Usto, quartier tristement célèbre pour son taux élevé de la criminalité, a également enregistré en ce mois de novembre une recrudescence. Selon l'adjudant Bensaïd, chef de brigade, 93 personnes ont été arrêtées dont 13 pour détention et usage de stupéfiants, 29 pour vol qualifié, 26 immigrations irrégulières, 1 viol sur mineure de moins de 16 ans, 3 faux et usage de faux, 5 tentatives de meurtre, 1 homicide volontaire, 6 vols par effraction (villas), 2 violations de domicile, 3 mauvais traitements sur ascendant, et 4 ports d'arme prohibée. Cette brigade a élucidé l'affaire de la Twingo volée en mars dernier. La même immatriculation a été trouvée sur une 206. Il se trouve que le véhicule en question appartient à l'administration aéroportuaire de Houari-Boumediene. L'auteur principal du vol (S. H.) est connu des services compétents de la gendarmerie comme étant un chef de bande à Oran. Actuellement, il est activement recherché. Une autre affaire d'escroquerie vient d'être découverte à Oran, mettant en cause un faux médecin circulant avec une fausse carte professionnelle mentionnant la spécialité de gynécologie obstétrique du CHU d'Oran. Il a à son actif une vingtaine de pharmaciens qu'il a escroqués en leur demandant des médicaments notamment des psychotropes. Doutant de sa qualification, un pharmacien, qui a reconnu l'identité du vrai médecin portée sur la fausse carte, a alerté la brigade de gendarmerie qui le recherche actuellement pour usurpation de fonction et escroquerie. Selon le chef de brigade, le mis en cause a pris chez les pharmaciens qu'il a visités d'importantes quantités de psychotropes. Ali Farès