Le ministre des Participations et de la Promotion des investissements se rendra le 5 décembre prochain à Munich (Bavière), pour une visite de deux jours, à l'invitation du ministre de l'Economie du Land de Bavière, indique un communiqué de ce département. Le ministre assistera à un forum économique sur l'Algérie organisé par le Land de Bavière, la Chambre de commerce algéro-allemande et la Chambre algérienne de commerce et d'industrie (Caci). Il rencontrera au cours de cette visite, les firmes allemandes intéressées par la reprise d'entreprises publiques algériennes sur la liste des 1 000 entreprises privatisables. Cette visite fait suite à une série de roads shows en France et en Italie destinée à présenter la liste des privatisables aux entreprises étrangères intéressées. La reprise d'entreprises publiques algériennes constitue aujourd'hui un moyen pour les principaux partenaires de l'Algérie de renforcer leur présence dans le pays et de développer le courant d'affaires. Pour l'Algérie, ces cessions permettent le désengagement de l'Etat de la sphère productive, la mise à niveau de l'outil de production et partant induisent une augmentation des investissements notamment étrangers. Ce rendez-vous intervient juste après la visite du chef de la diplomatie allemande à Alger. Il y avait manifesté l'intérêt de l'Allemagne pour le secteur de l'énergie. À noter que la Bavière constitue l'un des principaux pôles économiques de l'Allemagne. Ce dernier est l'un de nos principaux fournisseurs. L'investissement allemand en Algérie reste cependant modeste. À signaler toutefois le développement important de Henkel dans le domaine des détergents en Algérie à travers la reprise des unités de l'Enad, le partenariat de Linde avec l'Engi et Sonatrach respectivement dans la production de gaz industriels et d'hélium, la joint-venture de Siemens dans le domaine de la signalisation ferroviaire, la partenariat de Knauf avec une société algérienne de l'Ouest dans la production du plâtre. Les entreprises allemandes quoique peu nombreuses ne sont pas absentes du marché. Siemens a décroché le contrat d'équipement du métro d'Alger. Il achève la centrale électrique de Berrouaghia pour le compte de Sonelgaz. Un regain d'intérêt de l'Allemagne pour le secteur de l'énergie est de surcroît, enregistré. L'accord signé entre Sonatrach et l'important groupe allemand Eon ouvre ainsi des perspectives en matière de partenariat. En reprenant l'électricien espagnol Endesa, Eon se trouve partenaire de Sonatrach dans le gazoduc devant relier directement l'Algérie à l'Espagne. Des entreprises allemandes ont, par ailleurs, soumissionné aux mégaprojets pétrochimiques de Sonatrach. Citons Ferrostaal et Basel la filiale du chimiste allemand BASF. Enfin, en accédant à la présidence de l'UE le 1er semestre 2007, l'Allemagne prend en charge la préoccupation relative à la sécurité d'approvisionnement en gaz de l'Europe. Or, l'Algérie présente un potentiel gazier important. Elle est considérée comme un fournisseur fiable. L'accord stratégique entre l'Algérie et l'UE en matière d'énergie pourrait être conclu lors de la présidence allemande. Cet arrangement pourrait ouvrir la voie à l'accès au gros marché allemand que l'Algérie avait perdu dans les années 80. N. Ryad