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" Les entreprises allemandes ont besoin d'un cadre juridique stable et clair pour investir en Algérie " visite de la ministre déléguée de l'Economie, de l'Infrastructure, des Transports et de la Technologie de Bavière
La "complexité" du marché algérien suscite la perplexité des opérateurs allemands. Ainsi, la ministre déléguée de l'Economie, de l'Infrastructure, des Transports et de la Technologie de Bavière, Madame Katja Hessel a indiqué, hier, en marge du forum économique algéro-bavarois, que de nombreuses entreprises allemandes présentes en Algérie ou désireuses d'y investir rencontrent des difficultés. Elle estime que le marché algérien est certes intéressant mais reste " complexe ", du fait, notamment de l'instabilité du cadre juridique régissant les activités économiques et du maque de clarté de certains textes. De fait tous ces éléments tendent à rendre le climat d'affaires en Algérie difficile notamment pour les PME. Mme Hessel ajoutera ; dans ce sens que les entreprises allemandes sont dans leur majorité des PME et leur développement a besoin d'un environnement spécifique ainsi que d'une indispensable sécurité juridique. Et c'est dans ce cadre que s'inscrit la visite de Mme Hessel, la première qu'elle effectue depuis sa nomination, en Afrique du Nord. La ministre veut mettre à profit sa présence à Alger à la tête d'une délégation de 22 entrepreneurs afin de renforcer le partenariat et le dialogue entre l'Algérie et la Bavière au niveau politique et de relancer le partenariat économique et ce, sur le long terme. Mme Hessel indiquera que l'objectif principal de sa venue en Algérie est de connaître ce pays et de s'enquérir de ses potentialités, d'autant plus que l'objectif des entreprises allemandes ne se limite pas à la dimension commerciale avec la vente de biens d'équipements et de services, mais celles-ci désirent investir en Algérie. Néanmoins, certaines dispositions semblent irriter les Allemands, notamment l'obligation de répartir le capital dans tout projet d'investissement de telle sorte à ce que le partenaire algérien ait la majorité, et le Credoc qui prend des capitaux et ralentit les procédures. Selon la ministre bavaroise les nouvelles mesures qui avaient au départ un effet rétroactif pose aussi la problématique de la stabilité du cadre juridique et de sa clarté, ajoutant que la législation algérienne change très vite sans que les opérateurs n'en soient informés suffisamment à l'avance, alors que les opérateurs allemands ne disposent pas de cette flexibilité qui leur permettrait de s'adapter à de telles situations. Les lois édictées ne sont, dans la plus part des cas, pas suivies de spécifications d'application suffisamment claires, à telle enseigne que les administrations algériennes qui exécutent ces mêmes lois ont du mal à donner des réponses limpides aux opérateurs étrangers, et cela pose à ces derniers de vrais problèmes notamment aux Allemands. Se faisant plus précise, Mme Hessel a indiqué que les Allemands sont réputés pour être corrects et transparents, encore faut-il que le cadre soit limpide. C'est l'ensemble de ces facteurs qui ont poussé les autorités de Bavière a inscrire une démarche de coopération de haut niveau via des contacts politiques afin de soutenir les entreprises bavaroises, de leur ouvrir des accès, de communiquer les difficultés auxquelles elles sont confrontées afin de négocier des conditions cadres visant à faciliter l'investissement. Notons que Mme Hessel est à la tête d'une délégation composée de 22 entreprises bavaroises spécialisées dans les infrastructures ainsi que de grandes entreprises à l'image de Linde et Diwidag. C'est la dixième délégation allemande à effectuer une visite en Algérie en moins d'une année.