Les 40 mm de pluviométrie enregistrés dans l'Algérois, durant les mois de septembre, octobre et novembre de cette année, sont considérés comme “le taux le plus faible jamais enregistré depuis cinq ans”. Le barrage de Keddara, qui a une capacité de stockage d'eau de 143 millions de m3 vient de connaître son niveau le plus bas cette année avec une capacité de 75 millions de m3, soit moins de 53% de ses capacités, affirme une source de la Direction de l'hydraulique de Boumerdès. La situation est pire au barrage de Béni Amrane considéré comme le véritable poumon du barrage de Keddara, compte tenu des nombreux bassins versants qui l'alimentent. Ce barrage d'une capacité de 12 millions de m3 et qui transférait à lui seul jusqu'à 90 millions de m3 par an au barrage de Keddara est actuellement vide. L'autre barrage, celui de Hamiz qui d'habitude transférait 30 millions de m3, se trouve dans la même situation, puisque lui aussi est entièrement à sec. Certes, la situation n'est pas au rouge, mais elle pourrait l'être s'il n'y a aucune amélioration dans les jours à venir. Ainsi sur les 75 millions de m3 actuellement stockés à Keddara, 85% sont destinés à la capitale, soit 160 000 m3 par jour, et le reste, soit 20 000 m3 par jour, est orienté au profit de la wilaya de Boumerdès (soit 15%). Les besoins en eau pour les 4,5 millions habitants de la région algéroise sont estimés à 1,5 million m3 par jour. Par ailleurs, la capacité de stockage de la station de traitement de Boudouaou, qui est de 400 000 m3 par jour, est descendue à 200 000 m3 par jour. Pour notre interlocuteur, les clignotants ne sont pas encore au rouge même si les 40 mm de pluviométrie enregistrés dans l'Algérois durant les mois de septembre, octobre et novembre de cette année sont considérés comme “le taux le plus faible jamais enregistré depuis cinq ans”. La moyenne totale des précipitations, qui a été toujours enregistrée pour les trois mois précités étant de 210 mm, soit 46 mm pour le mois de septembre, 65 mm pour octobre et 99 pour novembre. La moyenne de pluviométrie enregistrée durant ces trois dernières années dans les wilayas du Centre est estimée entre 500 m m et 800 mm, alors qu'elle était de 1030 mm avant 2003, tandis que les années 1999 et 2000 restent les années les plus critiques côté pluviométrie, notamment en 2001 où le barrage de Keddara ne contenait que 2 millions de m3. Mais les responsables du secteur demeurent optimistes pour cette année, notamment avec l'annonce par la météo de fortes précipitations pour cette fin de semaine. En attendant, la population algéroise qui doit se contenter de 8 heures de distribution d'eau par jour doit prendre son mal en patience. M. T