Selon des spécialistes de l'hydraulique, les apports d'eau attendus ne dépasseront pas le 1 million de mètres cubes mais ils seront bénéfiques surtout pour les nappes phréatiques. Les importantes précipitations enregistrées ces derniers jours dans tout le pays ont éloigné, certes, le spectre de la sécheresse, mais elles n'ont pas eu de grandes répercussions sur le taux de remplissage des barrages. À Keddara, aucun changement notable n'est à signaler puisque ce barrage d'une capacité de 143 millions de mètres cubes est encore à moitié vide, soit près de 72 millions de mètres cubes d'eau sont encore stockées alors qu'à la même date de l'année passée il était rempli à presque 80%. Même situation à Beni Amrane où ce barrage de transfert d'une capacité de 12 millions de mètres cubes qui avait l'habitude de pomper plus de 90 millions de mètres cubes par an à Keddara n'a pas encore atteint sa vitesse de croisière. Hamiz, lui aussi n'a pas connu un quelconque changement. Il faudra attendre encore quelques jours, le temps que les écoulements générés par les dernières pluies arrivent à destination pour pouvoir distinguer une quelconque évolution. Selon des spécialistes de l'hydraulique, les apports d'eau attendus ne dépasseront pas le million de mètres cubes mais elles seront bénéfiques surtout pour les nappes souterraines. Ainsi un peu plus de 60 mm ont été enregistrés ces quatre derniers jours dont 40 mm pour le seul jeudi. On est loin des 40 mm enregistrés à la fois durant les trois mois de septembre, octobre et novembre de l'année en cours alors que d'habitude durant cette même période on enregistre une moyenne de 210 mm soit 46 mm pour le mois de septembre, 65 mm pour octobre et 99 mm pour novembre. Pour le moment, seuls 100 mm de pluviométrie sont recensés cette saison hiver alors que la moyenne des trois dernières années se situe entre 500 à 800 mm, soit un déficit de 400 mm par rapport à la moyenne minimum. Est-ce que ce manque va être rattrapé ? Possible, répondent nos interlocuteurs, qui affirment que si les chutes de pluie continueront à tomber à ce rythme, le déficit enregistré va être largement rattrapé et les mesures de restrictions en alimentation en eau potable envisagées pour Boumerdès et Alger seront certainement réexaminées. Pour rappel, les besoins en eau pour la capitale sont de l'ordre de 160 000 m3 par jour soit 80% des réserves de Keddara qui lui sont destiné et 20 000 m3 par jour pour la wilaya de Boumerdès soit 20% en provenance du même barrage. Mais le déficit en pluviométrie ne concerne pas uniquement l'Algérie et le Maghreb puisque l'Europe n'est pas épargnée encore moins l'Australie où la sécheresse a provoqué de gigantesques incendies qui continuent à ravager des milliers d'hectares de forêts. M. T.