Le conseiller du président de la FAF et membre de la commission d'arbitrage de la FIFA, M. Belaïd Lacarne, a défendu, en marge du séminaire national sur la vulgarisation des lois du jeu, qui a eu lieu hier, à l'hôtel Mouflon d'or, le projet de la création d'une direction technique nationale d'arbitrage. Un projet qui sera probablement, selon lui, présenté au BF, lors de sa prochaine réunion. Aux yeux de M. Lacarne, le système arbitral national a besoin d'une telle structure pour lui assurer une meilleure organisation et protection des directeurs du jeu. “La DTN d'arbitrage, qui sera composée de plusieurs commissions régionales à travers le territoire national, est une structure qui devrait être mise en place pour mieux encadrer le corps arbitral et prendre en charge sérieusement les différents problèmes auxquels sont confrontés les referees”, dira notre interlocuteur à ce propos. A une question si cette nouvelle proposition n'est pas venue pour remettre en cause la CCA, objet de critiques de plusieurs responsables de clubs, le conseiller de Raouraoua, loin de toute polémique, rétorque : “Je vois plutôt les choses autrement. Mon objectif est de doter les arbitres algériens d'une structure qui pourra défendre convenablement leurs intérêts moraux et matériels, comme, à titre d'exemple, la création de postes de travail permanents, rémunérés en conséquence. On doit mettre un terme au bénévolat.” Et d'enchaîner : “Il est inconcevable que des arbitres restent cinq mois sans toucher le moindre sou. On ne peut mettre un terme à cette situation qu'avec la création de postes permanents.” M. Lacarne est revenu sur les accusations de corruption portées à l'encontre des arbitres en estimant : “J'entends presque tous les jours que tel ou tel arbitre est corrompu, sans qu'il y ait, pour autant, des preuves. Pour contenir ce problème, je pense que la création de postes permanents pour nos arbitres est la solution idoine. Maintenant, si on arrive à avoir des preuves contre un arbitre corrompu, il devrait y avoir des sanctions sévères. C'est le seul moyen pour lutter contre ce phénomène qui touche la crédibilité de la corporation.” Parce que bon nombre de joueurs algériens ignorent les lois du football, la commission nationale de la vulgarisation des lois du jeu, présidée par M. Ziad, a organisé ce séminaire pour permettre à la soixantaine de formateurs, tous d'anciens arbitres, d'acquérir de nouvelles connaissances qu'ils devront enseigner à nos joueurs. Un guide en langues arabe et française a été élaboré et sera distribué à tous les acteurs sportifs, arbitres, joueurs, entraîneurs, présidents de clubs… D'autres rencontres de ce genre seront organisées, selon M. Ziad, chaque deux mois afin d'assurer la réussite de cette opération, sponsorisée par Danone et le Coq Sportif. M. Mecherara a invité “tous les responsables à s'impliquer dans cette œuvre à même de mener le football algérien au bon port et endiguer le fléau de la violence dans nos stades”. K. Y.