Malgré les journées d'étude et autres bonnes intentions pour la promotion touristique dans notre jeune pays, il semblerait que la bureaucratie aura encore de beaux jours devant elle avant que les promoteurs nationaux et même étrangers ne choisissent d'autres destinations où les conditions sont beaucoup plus favorables. L'exemple de Benghazli Habib, ce promoteur algérien établi en France qui a émis le vœu de se lancer dans un projet touristique d'envergure dans la wilaya de Aïn Témouchent, plus précisément au niveau de la ZET de Terga, côté suled Boudjemaâ, est on ne peut plus clair. Devant la lenteur administrative qui lui a fait perdre plusieurs mois, ce dernier décida d'organiser un point de presse, jeudi dernier, au niveau de l'hôtel Bel-Air pour attirer l'attention des responsables concernés afin de hâter son dossier qui traîne. D'abord, M. Benghazli fait état de son projet qui consiste en la réalisation d'un village touristique au niveau de la ZET Nedjma (Ouled Boudjemaâ) dont le coût est évalué à 95 milliards et qui occupera quelque 12 ha de superficie sur une surface globale de la ZET de 60 ha. Un projet prévoyant 220 emplois permanents sera composé d'un hôtel d'une capacité de 180 lits, d'une station thermale (hammam, sauna…), restaurant, centre de santé ainsi que tous les équipements et autres infrastructures de loisirs ; le tout conçu dans un style mauresque sera dépourvu du béton. M. Benghazli, qui nous a exhibé ensuite la dernière correspondance en date du 12 février 2006, émanant du directeur du tourisme, en réponse à la lettre du wali sur la situation de la ZET en question, notre interlocuteur s'est dit non convaincu et n'a donc pas caché sa déception. La réponse du directeur du tourisme de la wilaya de Aïn Témouchent fait mention “d'un avis réservé pour ce projet jusqu'à l'achèvement de l'étude de la ZET qui est en cours”. Profitant de la présence sur les lieux de Hadj Saïd, directeur du tourisme de la wilaya de Aïn Témouchent, nous avons tenté d'avoir des éclaircissements sur ce projet qui, selon le prometteur, risque d'être détourné vers l'un des pays voisins que sont le Maroc et la Tunisie qui ne cessent de lui faire les yeux doux. Hadj Saïd, tout en voulant être rassurant envers ce futur prometteur en l'encourageant à défendre son dossier, n'a pas manqué de préciser que la gestion d'une ZET dépend de plusieurs parties et pas uniquement de la direction du tourisme. Il nous apprendra que l'étude de la ZET Nedjema et Mordjane qui s'étend sur 60 ha est chapeautée par l'Agence nationale du développement touristique du secteur (Andt) et que, théoriquement, elle est en cours. Le responsable du secteur touristique de la wilaya de Aïn Témouchent n'a pas fait dans la dentelle en déclarant tout de go : “Nous protégeons cette Zet. Notre but est de rendre Aïn Témouchent attractive et à longueur d'année. C'est pourquoi nous préférons une côte vierge que d'être utilisée par des aventuriers. Nous voulons de véritables prometteurs en possession d'une étude de faisabilité qui représente une garantie suffisante pour l'administration qui demeure méfiante.” M. Laradj