Sur 10 000 demandes de logement, 2 134 ont été attribués entre 2000 et 2005, alors que 1 297 autres sont inscrits sur le programme 2006. Alger au XXIe siècle se préoccupera de ses habitants, valides et handicapés. Jeunes et vieux auront accès aux services urbains, aux équipements collectifs. La ville de demain sera plus solidaire. La municipalité d'Alger-Centre s'inscrit dans un projet ambitieux caractérisé par des actions de restructuration et d'amélioration de l'habitat insalubre et du cadre de vie des citoyens. Durant les cinq dernières années, l'APC d'Alger-Centre a concrétisé plusieurs actions sur son budget, touchant les différents secteurs et visant l'amélioration de l'image de la ville. C'est en ces termes que Tayeb Zitouni, le maire de la plus importante APC du pays, s'est exprimé au Forum de la radio El-Bahdja. Pour son troisième mandat (le 1er en tant que DEC), le P/APC du cœur d'Alger ne s'est pas réfugié derrière un quelconque prétexte pour confier devant les journalistes présents que certaines promesses n'ont pas été concrétisées pour différentes raisons, dont il assume la responsabilité même si, souvent, elles dépassent sa volonté. “Je ne dirai pas que nous sommes parfaits, mais plutôt les moins mauvais”, dira-t-il au sujet de l'assemblée qu'il préside. Pour preuve, il souligne qu'un certain nombre de points noirs ont été réglés, à l'exemple des centres de transit de Aïn Zeboudja, chemin Laperlier et du boulevard Bougara où 150 familles ont pu être relogées. De même qu'une opération a permis d'éradiquer des bidonvilles situés à un jet de pierre du ministère de la Défense et de la chefferie du gouvernement. Une opération qui a permis de reloger 200 familles et dans le même cadre des centaines d'autres familles ont bénéficié de logements après que les immeubles qu'elles habitaient furent déclarés vétustes et à démolir. À ces chiffres, il faut ajouter que 1 048 demandes ont été également étudiées dans la formule LSP, 2 698 en social-locatif sur le budget communal et une subvention de la wilaya. Le maire a tout de même précisé que les logements sont destinés avant tout aux familles de la commune et, en premier lieu, à celles qui continuent d'occuper les caves et les terrasses. “Je ne fais pas de populisme”, a-t-il dit à ce sujet. Depuis 2000, plus de 700 milliards ont été débloqués pour le volet relogement. À la question relative au manque de services et infrastructures (écoles, centres de santé, transport) et autres soulevées par les familles relogées au niveau de la ville nouvelle de Sidi-Abdallah, le maire a tenu à rassurer que ces problèmes sont pris en charge au fur et à mesure de la possibilité de leur règlement. “Nous travaillons avec d'autres intervenants pour trouver des solutions dans les meilleurs délais”, explique-t-il. De grands projets, il dira qu'en plus de 68 milliards de centimes engagés entre 2000 et 2005 concernant les équipements culturels (salles de cinéma, bibliothèque, médiathèque), il y a lieu d'ajouter les projets inscrits en 2006 concernant la Cité des sciences, 2 salles de cinéma (Casino, El-Khayyam ex-Debussy), le conservatoire de musique Temani, l'historial Larbi-Ben-M'hidi, une bibliothèque de proximité à la rue Robertseau. L'enveloppe allouée est de plus de 79 milliards de centimes. En matière d'équipements sportifs et de loisirs, la prévision 2006 inscrit quatre projets : complexes de formation et d'animation sportive de Aïn Zeboudja et de Sfindja, piscine et salle de sport à Oued Yahia-Benaïche et l'aménagement du parc de loisirs de Sfindja, soit un budget de 57 milliards de centimes. Quant aux autres projets urbains (viaduc boulevard Krim-Belkacem, place Audin, le tertiaire supérieur, à savoir les infrastructures hôtelières, les parkings, etc.), M. Zitouni explique que ces projets concernent en même temps la capitale et nécessitent l'approbation du wali tout comme pour ce qui est des projets de réalisation de parkings dont Alger en manque. Il est prévu 1 800 places à Tafourah et 400 à Si El-Bachir. De la réhabilitation de la rue Tanger, un projet entrant dans le cadre du partenariat entre les deux gouvernements algéro-français, le maire fait savoir que les parties concernées sont en concertation. Il y a lieu de rappeler que les autorités rencontrent quelques difficultés à ce sujet, sachant que les immeubles sont quasiment en copropriété. Ali Farès