C'est devant une assemblée aussi vide que l'indifférence, que les ministres de la Santé et des Travaux publics, Amar Tou et Amar Ghoul, ont répondu à des questions orales, jeudi. En tout, 22 députés ont assisté à cette séance qui a duré le temps que les deux ministres répondent à trois questions dont le contenu n'est pas vraiment fait pour susciter l'intérêt de la majorité des parlementaires. La question de Rachid Achour, absent, posée par Ismaïl Benyahia, a trait à la législation sur l'ouverture des agences pharmaceutiques dans un contexte de l'évolution démographique par l'extension des agglomérations et le problème de la prise en charge des pharmaciens en chômage. Le nombre de pharmacies, selon le ministre de la Santé et de la Réforme hospitalière, est de 5 000 officines établies, selon la législation qui conditionne l'ouverture de chaque officine, dans les villes, quartiers ou villages d'au moins 5 000 habitants. Cette législation remonte à 10 ans, 10 ans qui ont vu la configuration démographique se recomposer, notamment avec l'extension urbaine. Depuis 2005, la loi a été assouplie en permettant l'ouverture d'officines dans les quartiers et les villages considérés isolés. Le ministre a indiqué qu'il y a 300 demandes pour l'ouverture de nouvelles pharmacies. La couverture des zones considérées isolées nécessite, selon lui, 500 nouvelles officines. Toutefois, les pharmaciens pourraient refuser de s'y installer pour des raisons de rentabilité. La seule solution, pour l'instant, et elle est transitoire, est l'ouverture d'annexes de pharmacie déjà existantes. Le débat est ouvert, mais il faut trouver une solution qui prenne en compte les intérêts du citoyen et ceux du pharmacien, a déclaré Tou. C'est donc la révision de la législation qui est suggérée. Pas moins de 9 milliards de dinars, une enveloppe historique, sont consacrés pour les routes de la wilaya de M'sila. “M'sila a une place particulière”, a affirmé le ministre des Travaux publics en réponse à deux questions sur l'état des routes et l'augmentation des accidents dans cette wilaya. Amar Ghoul mettra l'accent sur l'attention portée à cette région en donnant les chiffres des projets et des réalisations. Tous les projets sont inscrits dans le programme 2006-2007, a-t-il répondu. Concernant les accidents de la circulation qui placent l'Algérie en tête du macabre palmarès, M. Ghoul, s'appuyant sur des études, a estimé qu'ils sont dus, pour la majorité des cas, à l'erreur humaine. Les routes ne sont en cause que dans 2,5% des cas, a-t-il indiqué. Selon les analyses, a relevé le ministre, dans 95% des accidents, l'homme est mis en cause. D'où son appel à la sensibilisation et à la prévention afin de limiter le nombre d'accidents. D. B.